Une opposition constante au projet gouvernemental
Les principales centrales syndicales marocaines, notamment la Confédération Démocratique du Travail (CDT) et l’Union Marocaine du Travail (UMT), ont réaffirmé leur opposition catégorique à la version actuelle du projet de loi organique n° 97.15, relatif à la définition des conditions et modalités d’exercice du droit de grève, tel qu’approuvé par la Chambre des représentants.
Lors d'une journée d'étude organisée ce mercredi par la Commission de l’éducation à la Chambre des conseillers, les syndicats ont insisté sur la nécessité de ramener ce projet de loi à la table du dialogue social. Ils estiment que la version actuelle du texte ne répond pas aux attentes des travailleurs marocains et compromet un droit fondamental consacré par la Constitution.
Les syndicats dénoncent depuis plusieurs mois ce qu’ils considèrent comme une tentative du gouvernement de restreindre le droit de grève sous prétexte de régulation. Ils accusent l’exécutif de vouloir imposer un cadre juridique qui limite les libertés syndicales, sans consultation réelle avec les partenaires sociaux.
Les centrales syndicales réclament :
- Un dialogue social sérieux et inclusif pour élaborer un projet de loi qui respecte les droits des travailleurs et les normes internationales en matière de liberté syndicale.
- La protection du droit de grève en tant qu’outil légitime de lutte sociale, inscrit dans la Constitution marocaine.
- Une révision complète du projet de loi pour garantir un équilibre entre les droits des travailleurs et les impératifs économiques.
- Un climat social tendu
Cette opposition intervient dans un contexte social marqué par des tensions croissantes entre le gouvernement et les syndicats, sur fond de revendications salariales, d’amélioration des conditions de travail, et de respect des droits syndicaux.