Tout a commencé avec un commentaire publié sur Facebook. En réaction à une vidéo de l’activiste amazigh Ahmed Assid, l’étudiant a écrit :

« On devrait l’égorger ».

Ce propos faisait suite à une discussion sur des questions sociétales sensibles, notamment la réforme de la Moudawana et l’égalité dans l’héritage, deux thèmes chers à Ahmed Assid. Cette menace explicite a immédiatement attiré l’attention des autorités judiciaires.

Rapidement interpellé par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), l’étudiant a été soumis à une enquête approfondie. Celle-ci a révélé des activités suspectes, notamment la consultation de sites liés à des organisations extrémistes. Ces éléments ont conduit à son inculpation pour incitation au terrorisme.

Malgré les efforts de la défense, qui a plaidé l’innocence de l’étudiant en minimisant la portée de ses propos, le tribunal a estimé que les preuves étaient suffisantes pour justifier une sanction exemplaire.

Cette affaire met en évidence la responsabilité des utilisateurs des plateformes numériques. Avec l’explosion des réseaux sociaux, beaucoup sous-estiment l’impact de leurs propos. Or, chaque mot publié peut avoir des conséquences lourdes, non seulement pour la personne visée, mais aussi pour l’auteur.

Ce cas illustre la montée en puissance également des discours de haine en ligne, alimentés par la polarisation des débats publics. Les réseaux sociaux, qui devraient être des espaces de dialogue et de partage, deviennent parfois des vecteurs de violence verbale et de radicalisation.