Gouvernement vs spéculateurs : Qui gagnera la bataille du Ramadan ?
Après un Ramadan marqué par une flambée des prix en 2024, le gouvernement se mobilise pour éviter un nouveau choc inflationniste. Les abus de certains commerçants, entre spéculation et monopole, avaient fragilisé le pouvoir d’achat des Marocains. Cette année, les autorités promettent une surveillance renforcée et des sanctions contre les pratiques frauduleuses.
À l'approche du Ramadan, période de forte consommation alimentaire, le gouvernement marocain se retrouve confronté à une pression intense pour contenir l’inflation et assurer un approvisionnement stable des marchés. Entre spéculation, fraudes commerciales et dérives inflationnistes, les prix des produits de première nécessité sont au cœur des préoccupations, mettant à l’épreuve les politiques économiques et sociales en place.
La flambée des prix de certains produits de base, notamment la viande et les légumes, s’explique en partie par des facteurs structurels et conjoncturels. D’une part, le cheptel national a chuté de plus de 40 %, obligeant le gouvernement à encourager les importations. Toutefois, celles-ci restent coûteuses, notamment à cause des frais de transport, tandis que les consommateurs marocains se montrent peu enclins à acheter de la viande importée
D’autre part, la sécheresse et la forte demande des industries agroalimentaires ont contribué à la hausse des prix des légumes, comme la tomate, dont le tarif oscille entre 6 et 8 dirhams
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a récemment affirmé que le gouvernement surveille de près les fluctuations des prix, notamment à travers des contrôles renforcés sur les pratiques commerciales illégales
La spéculation et la rétention de stocks, qui accentuent artificiellement la rareté de certains produits, sont particulièrement visées. Toutefois, ces mesures suffiront-elles ? Avec la demande qui explose à l’approche du Ramadan, l’exécutif joue sa crédibilité. Un échec risquerait de raviver la colère sociale et d’alimenter la défiance envers sa gestion économique.
Lutte contre la "Greedflation" et les abus de marché
Le phénomène de la "Greedflation", dénoncé par le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal et ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, illustre l'impact de la cupidité de certains acteurs économiques sur l’inflation
Ce dernier pointe du doigt les importateurs et fournisseurs qui profitent de la crise pour gonfler artificiellement les prix. Face à cette situation, le gouvernement a pris des mesures pour contenir l’inflation, notamment en supprimant certaines taxes à l’importation et en renforçant les contrôles sur les circuits de distribution.
Mezzour a, de son côté, promis des sanctions sévères contre les pratiques frauduleuses, allant de la rétention de marchandises à la manipulation des prix
Il a insisté sur la nécessité d’un contrôle accru, y compris sur les petits détaillants, afin d’éviter une flambée incontrôlée des prix durant le Ramadan.
Des mesures gouvernementales à l’épreuve du terrain
En réponse à ces défis, plusieurs leviers ont été activés pour atténuer l’impact de la hausse des prix. Parmi eux :
Soutien aux prix : Suppression des taxes à l'importation pour rééquilibrer l’offre et la demande, notamment pour la viande
Revalorisation des salaires : Augmentations pour plusieurs catégories de fonctionnaires et réduction de l’impôt sur le revenu
Soutien social direct : Extension des aides à 4 millions de ménages, soit entre 12 et 13 millions de Marocains
Malgré ces efforts, le succès de ces mesures reste incertain. La hausse des prix pourrait s’intensifier si les mécanismes de régulation et de contrôle ne sont pas suffisamment efficaces. À l’heure où la consommation alimentaire explose, la capacité du gouvernement à juguler ces tensions économiques sera un véritable test de sa résilience et de sa crédibilité face aux attentes des citoyens.
À l'approche du Ramadan, période de forte consommation alimentaire, le gouvernement marocain se retrouve confronté à une pression intense pour contenir l’inflation et assurer un approvisionnement stable des marchés. Entre spéculation, fraudes commerciales et dérives inflationnistes, les prix des produits de première nécessité sont au cœur des préoccupations, mettant à l’épreuve les politiques économiques et sociales en place.
La flambée des prix de certains produits de base, notamment la viande et les légumes, s’explique en partie par des facteurs structurels et conjoncturels. D’une part, le cheptel national a chuté de plus de 40 %, obligeant le gouvernement à encourager les importations. Toutefois, celles-ci restent coûteuses, notamment à cause des frais de transport, tandis que les consommateurs marocains se montrent peu enclins à acheter de la viande importée
D’autre part, la sécheresse et la forte demande des industries agroalimentaires ont contribué à la hausse des prix des légumes, comme la tomate, dont le tarif oscille entre 6 et 8 dirhams
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a récemment affirmé que le gouvernement surveille de près les fluctuations des prix, notamment à travers des contrôles renforcés sur les pratiques commerciales illégales
La spéculation et la rétention de stocks, qui accentuent artificiellement la rareté de certains produits, sont particulièrement visées. Toutefois, ces mesures suffiront-elles ? Avec la demande qui explose à l’approche du Ramadan, l’exécutif joue sa crédibilité. Un échec risquerait de raviver la colère sociale et d’alimenter la défiance envers sa gestion économique.
Lutte contre la "Greedflation" et les abus de marché
Le phénomène de la "Greedflation", dénoncé par le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal et ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, illustre l'impact de la cupidité de certains acteurs économiques sur l’inflation
Ce dernier pointe du doigt les importateurs et fournisseurs qui profitent de la crise pour gonfler artificiellement les prix. Face à cette situation, le gouvernement a pris des mesures pour contenir l’inflation, notamment en supprimant certaines taxes à l’importation et en renforçant les contrôles sur les circuits de distribution.
Mezzour a, de son côté, promis des sanctions sévères contre les pratiques frauduleuses, allant de la rétention de marchandises à la manipulation des prix
Il a insisté sur la nécessité d’un contrôle accru, y compris sur les petits détaillants, afin d’éviter une flambée incontrôlée des prix durant le Ramadan.
Des mesures gouvernementales à l’épreuve du terrain
En réponse à ces défis, plusieurs leviers ont été activés pour atténuer l’impact de la hausse des prix. Parmi eux :
Soutien aux prix : Suppression des taxes à l'importation pour rééquilibrer l’offre et la demande, notamment pour la viande
Revalorisation des salaires : Augmentations pour plusieurs catégories de fonctionnaires et réduction de l’impôt sur le revenu
Soutien social direct : Extension des aides à 4 millions de ménages, soit entre 12 et 13 millions de Marocains
Malgré ces efforts, le succès de ces mesures reste incertain. La hausse des prix pourrait s’intensifier si les mécanismes de régulation et de contrôle ne sont pas suffisamment efficaces. À l’heure où la consommation alimentaire explose, la capacité du gouvernement à juguler ces tensions économiques sera un véritable test de sa résilience et de sa crédibilité face aux attentes des citoyens.