Le nouveau texte précise que l’émission de la facture doit se faire au maximum le dernier jour du mois de la livraison des marchandises ou de l’exécution des travaux et des prestations de services.
Autrement, le délai de paiement va commencer à courir à compter de la fin du mois de la date de la livraison ou de l’exécution de la prestation. Il faut préciser que l’avant-projet de loi institue une exemption puisque les dispositions précitées ne s’appliquent pas aux personnes physiques et morales avec un chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à 2 millions de dirhams hors TVA (taxe sur la valeur ajoutée).
La principale nouveauté introduite par l’avant-projet concerne l’introduction de sanctions pécuniaires en cas du non-respect des délais de paiement légaux.
Les responsables proposent l’instauration d’une amende pécuniaire fixée à 3% pour le premier mois de retard de paiement augmentée de 1% par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
Ces sanctions vont s’appliquer pour les factures libellées en dirhams, dont le montant hors TVA est supérieur à 10.000 dirhams, non payées dans les délais règlementaires ou payées hors délai.
Le texte propose de verser cette amende au profit de la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Les nouveaux délais retenus par le texte sont de 60 jours seulement en cas d’absence d’un accord entre les parties contractantes. Si un accord est conclu entre les parties concernées, le délai peut aller jusqu’à 90 jours, à compter de la date de l’émission de la facture.
Dans tous les cas, une période de 90 jours ne peut pas être dépassée puisqu’elle fait office d’un plafond maximum.
Les délais de paiement figurent parmi les principales revendications des entreprises. Le non-respect de ces délais peut provoquer de graves préjudices pour de nombreuses entités.