Le coût économique de cette violence se manifeste à deux niveaux, à savoir les coûts directs et indirects.
Les coûts tangibles directs comportent les dépenses effectuées pour accéder aux différents services (santé, justice et police), pour l’hébergement ainsi que le remplacement des biens endommagés.
Concernant les coûts tangibles indirects, ceux-ci se rapportent au coût d’opportunité comprenant la perte de revenus due à l’absentéisme au travail rémunéré, aux travaux domestiques et à l’enseignement.
Selon les données de l’enquête, 22,8% des femmes ayant été victimes de violences physique et/ou sexuelle ont dû supporter, elles ou leurs familles, des coûts directs ou indirects de la violence.
Le coût global de ses violences est donc estimé à 2,85 milliards de dirhams.
En rapportant ce coût au nombre total des victimes, l’on obtient un coût moyen de 957 dirhams par victime.
Ce phénomène est plus présent en milieu urbain qu’en milieu rural.
En effet, la part du milieu urbain dans le coût économique de la violence s’élève à 72% soit 2,05 MMDH. En milieu rural, il s’agit de 28% soit 792 MDH. Les citadines supportent un coût moyen de 1000 DH par victime contre 862 DH pour les victimes du monde rural.
Cette même enquête affirme que les coûts directs représentent la majeure partie du coût économique global soit 82% (2,33 MMDH) contre 18% seulement pour les coûts indirects (517 MDH).
Quant à l’espace conjugal, ce dernier s’accapare, à lui seul, plus des 2 tiers du coût global de la violence avec une part de 70% (1,95 MMDH), suivi par les lieux publics 16% (448 MDH) et du contexte familial avec 13% (366 MDH).
Concernant les formes de violences, l’on retrouve les violences physiques en tête avec un taux de 85% du coût global, soit 2,4 MMDH contre 15,3% pour les violences sexuelles (436 MDH).