À l’origine de ce raz-de-marée sucré ? Une simple vidéo TikTok.

En quelques secondes, Maria Vehera, une influenceuse bien connectée, croque dans une tablette fourrée à la crème de pistache et aux cheveux d’ange. Boom.

Plus de 120 millions de vues plus tard, le chocolat Dubaï devient la star des réseaux. Et tout le monde en veut.

Problème : cette douceur ultra gourmande n’est vendue qu’aux Émirats arabes unis. Résultat ? Une course effrénée s’engage chez les chocolatiers du monde entier, chacun voulant sa version maison. Et qui dit crème de pistache en masse, dit... pénurie en vue.

La pistache, c’est pas juste pour le décor sur la corne de gazelle, hein. Ce petit fruit à coque est devenu une matière première précieuse.

En moins d’un an, son prix a grimpé de 35 %. Une vraie flambée. De 7,65 dollars la livre à 10,30 dollars aujourd’hui, ça pique un peu pour ceux qui en achètent par tonne.

Et comme si ça ne suffisait pas, les USA – qui sont les boss mondiaux de la pistache – ont connu une récolte pas top l’année dernière.

Moins de volume, plus de qualité (donc moins de pièces “basiques” à transformer). Bref, les pistaches bon marché pour les chocolats ou les glaces ? Introuvables ou hors de prix.

Au Maroc, où la glace pistache est une star des étés chauds et où la pâtisserie raffole de cet ingrédient noble, les artisans vont devoir jongler. Tu voulais une boule pistache cet été ? Rah, prépare-toi à payer un supplément, ou à te contenter de vanille.

Ce genre de phénomène, on en voit de plus en plus souvent : une tendance qui naît sur les réseaux et se transforme en crise d’approvisionnement globale.

Ce n’est pas juste une histoire de chocolat instagrammable ; c’est aussi un signal. Les consommateurs dictent désormais les marchés à coups de likes et de partages.

Et chez nous ? Certains artisans marocains flairent déjà l’opportunité : pourquoi ne pas revisiter nos classiques avec une petite touche Dubaï style ?

Un sellou revisité à la crème de pistache ? Un msemen fourré aux cheveux d’ange façon luxe ? À suivre...

Comme quoi, une tablette peut faire fondre bien plus que des cœurs. Elle peut déséquilibrer des marchés entiers.

Et si on rigole un peu aujourd’hui, on va peut-être pleurer en voyant le prix du baklawa demain. Moralité ?

Même dans la gourmandise, faut pas suivre la hype les yeux fermés… surtout quand elle coûte une fortune en pistaches !