Le président Macron a rejeté de manière catégorique la requête algérienne visant à faire marche arrière sur le dossier du Sahara, comme cela a récemment été révélé.

Bien qu’il soit demeuré ferme face aux exigences d’Alger pour rétablir un dialogue apaisé, il a choisi de faire preuve de patience envers son homologue Abdelmadjid Tebboune, en envoyant ses ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères à Alger. Leur mission : résoudre les différends en cours et rapatrier l’écrivain Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison, avec l’objectif de lui éviter une fin tragique étant donné son état de santé préoccupant.

Cependant, l’Algérie impose deux autres conditions pour une normalisation des relations : tout d’abord, accorder des visas diplomatiques aux hauts responsables algériens ainsi qu’à leurs familles — visas que Paris avait initialement prévu de refuser ; ensuite, accepter de garder en France les détenus algériens sur lesquels Alger refuse jusque-là de revenir.

Ces points aggravent les tensions déjà vives entre les deux pays, exacerbées par huit mois de crise et le rappel retentissant de l’ambassadeur algérien.

Parmi les autres sources de préoccupation pour Alger figure la demande d’annulation de la mesure française concernant la confiscation des biens de hauts dignitaires algériens en France.

Selon certains observateurs, cette décision serait le principal moteur derrière l’initiative d’Alger de programmer une interview d’Abdelmadjid Tebboune, au cours de laquelle il a exprimé son souhait de réconciliation et la fin des actes hostiles, notamment ceux vis-à-vis des biens des généraux.

Reste désormais à savoir si le président algérien effectuera une visite en France pour marquer cette normalisation ou s’il y renoncera en cas d’insatisfaction. En revanche, il est exclu que le président Macron se rende lui-même à Alger.