Le 15 octobre 2024, l’Indice mondial de la faim (IMF) publié par l’agence allemande Welt Hunger Hilfe (WHH) révèle des résultats encourageants pour le Maroc, qui se classe désormais 48e parmi les 127 pays évalués.
 
Ce progrès, bien que réjouissant, s’inscrit dans un contexte mondial où la lutte contre la faim demeure un défi de taille.
 
L'IMF 2024 a mis en lumière que la situation de la faim reste grave ou alarmante dans 42 pays à travers le monde.
 
Les avancées dans ce domaine ont stagné, sans changements significatifs depuis 2016. Les causes sont multiples : inégalités persistantes, conflits armés, impacts climatiques sévères, hausse des prix alimentaires, récessions économiques et crises de la dette frappent de nombreux pays.
 
Si cette tendance se poursuit, environ 64 pays, soit la moitié de ceux évalués, ne parviendront pas à atteindre un niveau de faim faible, et encore moins l’objectif ambitieux de Zéro Faim d’ici 2030.
 
À ce rythme, le monde pourrait ne pas atteindre un niveau de faim acceptable avant l’année 2160.

Dans le cadre de ce classement, le Maroc se distingue avec un score de 9.2, qualifié de « faible » par l’agence. Cette performance représente une nette amélioration par rapport aux résultats antérieurs : en 2000, le score était de 15.5 et en 2008, il s’élevait à 11.7.
 
Toutefois, il reste légèrement supérieur au score de 2016, qui était de 8.7. Dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, le Maroc se classe 9e, derrière des pays comme le Liban (8.1), l’Iran (7.4) et l’Arabie Saoudite (6.9), mais devant des nations telles qu’Oman (9.9), la Jordanie (12.0) et l’Égypte (13.2).
 
À l’opposé, des pays comme la Syrie et le Yémen continuent de souffrir de niveaux de faim alarmants, avec des scores de 30.3 et 41.2 respectivement.

À l’échelle mondiale, des pays tels que la Biélorussie, le Chili, la Chine, et l’Estonie figurent parmi les meilleures performances avec des scores inférieurs à 5, indiquant des niveaux de faim très bas.
 
En revanche, des nations comme la Somalie (127e avec un score de 44.1), le Yémen (126e, 41.2), et le Tchad (125e, 36.4) affichent des niveaux de faim « extrêmement alarmants ».
 
D’autres pays, comme la Zambie et la République Démocratique du Congo, font également face à des situations de famine préoccupantes.

Les conflits sont souvent cités comme des catalyseurs de la faim. Par exemple, la situation à Gaza est décrite comme la plus grave crise alimentaire enregistrée depuis 20 ans, affectant l’ensemble de la population.
 
Au Soudan, le pays est classé 110e avec un score de 28.8, confronté à une crise alimentaire majeure résultant d’une escalade des conflits et de l’effondrement du système alimentaire.