Dans une initiative visant à dynamiser l’industrie de la défense, le gouvernement marocain a adopté un décret qui exonère les investisseurs de l’impôt sur les sociétés. Cette mesure fiscale allégée bénéficiera aux fabricants d’équipements de défense, d’armes et de munitions, a précisé le porte-parole du gouvernement à l’issue d’une réunion du cabinet.
En juin, le gouvernement avait déjà approuvé un projet de loi visant à créer deux zones d’accélération industrielle dédiées spécifiquement à l’industrie de la défense, dans l’optique de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations. Parallèlement, le Maroc a adopté une loi incitant à la stimulation de son secteur de défense, imposant que la majorité du capital soit détenue par des investisseurs marocains.
L’industrie de la défense bénéficie d’une place centrale dans la charte d’investissement du Maroc, qui offre des incitations et des aides de l’État, tout en conditionnant l’accès à ces avantages par un transfert de technologie.
En outre, le gouvernement a décidé d’augmenter le budget alloué à la défense à 133 milliards de dirhams (soit environ 13,5 milliards de dollars), comme le montre le projet de budget pour 2025. Ce soutien financier vise à promouvoir les industries de défense et à moderniser les équipements du pays.
Face à l’évolution des rapports de force régionaux, le Maroc se doit de maintenir à jour ses capacités de dissuasion et de rester compétitif en matière de technologie militaire, particulièrement en réponse à la montée de la rhétorique de guerre parmi les responsables algériens.