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Tels qu'énumérés par le FMI, ces facteurs se rapportent à des risques commençant à se matérialiser et rompant avec la timide reprise observée au titre de 2021.
Il s'agit de la production mondiale qui s’est contractée au deuxième trimestre de cette année, du fait de ralentissements de l’activité en Chine et en Russie conjuguée, aux USA, à des dépenses des ménages étaient en deçà des attentes.
Le tout baignant dans une atmosphère conditionnée, dans le monde entier, par une inflation plus forte que prévu, un durcissement des conditions de financement et des retombées découlant du conflit russo-ukrainien.
Du coup, les prévisions de l’édition d’avril 2022 des Perspectives de l’économie mondiale sont revues à la baisse, à hauteur de 0,4 point de pourcentage.
Un chiffre est lâché : La croissance devrait ralentir à 3,2 % en 2022 contre 6,1 % enregistrée une année plus tôt.
Et ce, au moment où, l’inflation mondiale est revue à la hausse du fait de l’augmentation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, ainsi que des déséquilibres persistants de l’offre et de la demande. Et devrait atteindre, au titre de cette année, 6,6 % dans les pays avancés et 9,5 % dans les pays émergents et les pays en développement.
Et sur la base d’un quatrième trimestre à l’autre, les projections de référence de l’inflation mondiale, telles que déclinées par le FMI, situent celle-ci à 8,3 % en 2022 alors que l’édition d’avril 2022 des Perspectives de l’économie mondiale retenait 6,9 %. Et ce, au moment où, dans les pays émergents et les pays en développement, au titre de la même base, l’inflation devrait atteindre les 10 % .
Et ce n'est pas tout
Que faire alors ?
A ce stade, le FMI raisonne actions publique et lui identifie des priorités dont l'essentiel consiste à:
Rétablir la stabilité des prix tout en protégeant les couches vulnérables de la population ;
Se préparer à un resserrement du crédit et à l’instabilité financière ;
S’attaquer à la crise alimentaire et à la crise énergétique ;
Faciliter la transition vers une économie à faible émission de carbone.
En d'autres termes, le FMI estime que "la hausse des prix continue d’amputer considérablement les niveaux de vie dans le monde entier, il faudrait en priorité que les décideurs modèrent l’inflation".
Et ce, parallèlement au fait qu' "un durcissement de la politique monétaire aura inévitablement des coûts économiques réels, mais tout retard ne fera que les exacerber".
Et garder aussi à l'esprit que "les mesures visant à remédier à des conséquences particulières sur les prix de l’énergie et des produits alimentaires doivent être axées sur les catégories les plus éprouvées sans fausser les prix".