L'Amazighe : entre symbolisme et mise en œuvre concrète, où en est le Maroc ?
Le 12 janvier dernier, lors des célébrations du Nouvel An Amazigh à Agadir, Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement marocain, a réaffirmé l'engagement de l'État à intégrer pleinement la langue amazighe dans la vie publique et institutionnelle. Si les paroles sont porteuses d'espoir, qu'en est-il des actes ? Ce texte propose une analyse critique des avancées et des défis de cette entreprise.
La reconnaissance officielle de l'amazighe comme langue nationale et officielle par la Constitution de 2011 a marqué un tournant historique. Le gouvernement, à travers divers projets, cherche à concrétiser cet engagement. Parmi ces mesures figure l'intégration progressive de la langue amazighe dans les administrations publiques et l'éducation nationale. Ces initiatives traduisent-elles une réelle volonté politique ou sont-elles limitées à des effets d'annonce ?
L’instauration du 14 janvier comme jour férié officiel par SM le Roi Mohammed VI constitue une avancée symbolique forte. Cependant, l'officialisation d'une langue dépasse les simples célébrations : elle exige des actions structurelles, telles que la formation de fonctionnaires bilingues ou encore l'insertion systématique de l’amazighe dans les supports administratifs.
Le Nouvel An Amazigh, "Id Yennayer 2975", a offert une vitrine exceptionnelle à la richesse culturelle amazighe. Organisées dans plusieurs lieux d'Agadir, les festivités comprenaient des expositions artisanales, des dégustations culinaires et des spectacles musicaux. Ces événements visent non seulement à promouvoir le patrimoine culturel amazigh, mais également à renforcer l’attractivité touristique de la région du Souss-Massa.
Pourtant, ces célébrations ne devraient pas occulter la question de la pérennité économique des artisans et des coopératives amazighes. Sans politiques publiques ciblées et sans mécanismes de soutien durable, ces initiatives risquent de rester des opportunités éphémères.
La reconnaissance de l’amazighe comme pilier de l’identité marocaine repose sur une vision inclusive et pluraliste. Cependant, des défis persistent : manque de ressources pédagogiques adaptées, lenteur de la généralisation dans l'administration et l'éducation, et parfois, des résistances institutionnelles.
L’officialisation de l’amazighe ne devrait pas être vue uniquement comme un enjeu identitaire, mais aussi comme une opportunité de renforcer la cohésion sociale et le sentiment d'appartenance nationale. Il est impératif de surveiller de près la traduction effective de ces engagements, notamment dans les zones rurales où l'amazighe est une langue maternelle.
La reconnaissance officielle de l'amazighe comme langue nationale et officielle par la Constitution de 2011 a marqué un tournant historique. Le gouvernement, à travers divers projets, cherche à concrétiser cet engagement. Parmi ces mesures figure l'intégration progressive de la langue amazighe dans les administrations publiques et l'éducation nationale. Ces initiatives traduisent-elles une réelle volonté politique ou sont-elles limitées à des effets d'annonce ?
L’instauration du 14 janvier comme jour férié officiel par SM le Roi Mohammed VI constitue une avancée symbolique forte. Cependant, l'officialisation d'une langue dépasse les simples célébrations : elle exige des actions structurelles, telles que la formation de fonctionnaires bilingues ou encore l'insertion systématique de l’amazighe dans les supports administratifs.
Le Nouvel An Amazigh, "Id Yennayer 2975", a offert une vitrine exceptionnelle à la richesse culturelle amazighe. Organisées dans plusieurs lieux d'Agadir, les festivités comprenaient des expositions artisanales, des dégustations culinaires et des spectacles musicaux. Ces événements visent non seulement à promouvoir le patrimoine culturel amazigh, mais également à renforcer l’attractivité touristique de la région du Souss-Massa.
Pourtant, ces célébrations ne devraient pas occulter la question de la pérennité économique des artisans et des coopératives amazighes. Sans politiques publiques ciblées et sans mécanismes de soutien durable, ces initiatives risquent de rester des opportunités éphémères.
La reconnaissance de l’amazighe comme pilier de l’identité marocaine repose sur une vision inclusive et pluraliste. Cependant, des défis persistent : manque de ressources pédagogiques adaptées, lenteur de la généralisation dans l'administration et l'éducation, et parfois, des résistances institutionnelles.
L’officialisation de l’amazighe ne devrait pas être vue uniquement comme un enjeu identitaire, mais aussi comme une opportunité de renforcer la cohésion sociale et le sentiment d'appartenance nationale. Il est impératif de surveiller de près la traduction effective de ces engagements, notamment dans les zones rurales où l'amazighe est une langue maternelle.