L'état doit rectifier le tir !
Aux grands maux les grands remèdes parce qu'on ne guérit pas un cancer avec de l'aspirine , l'Etat est dans l'obligation de rectifier le tir !
Rectifier le tir à propos de la Caisse de Compensation, car vu les vicissitudes de la conjoncture mondiale et les turpitudes des cours mondiaux, il ne sera plus possible de produire de la viande, du poulet et autres denrées à des prix garantissant une certaine équité sociale et une cohésion sociale certaine: d'où la nécessité de revoir le système de compensation et de prévoir un moratoire sur les prix pour les plus pauvres !
A propos de compensation, les plus riches en ont longtemps profité et une fois qu'on l'a levé sur certains produits , les plus pauvres sont ceux qui ont subi les conséquences de plein fouet !
Par ailleurs, au Maroc aucune paix et stabilité sociale ne sont possibles sans une paysannerie et un milieu rural en bonne santé économique.
Pour cela, la priorité ne devra plus être donnée aux exportations tous azimuts car il est urgent de promouvoir l'agriculture paysanne par tous les moyens afin de garantir des revenus supplémentaires aux paysans !
Offense pour le peuple !
La nuit du 15 septembre a été un séisme pour nos consciences. Un séisme qui a ébranlé nos certitudes et qui devrait en principe inciter les décideurs et les gouvernants à se mettre au chevet des soucis des populations et à l'écoute de leurs attentes.
Ne nous voilons pas la face car il y a une fracture vertigineuse entre le Maroc d'en haut et celui d'en bas , et ceci est perçu comme autant d'inégalités et d'injustices faute de promotion sociale et de ruissellement économique !
Pour que les evénements de la nuit du 15 ne se reproduisent plus, il faudra que le gouvernement mette fin à toutes les attitudes qui peuvent être ressenties comme du mépris et comme une offense pour le peuple car ceci menace la paix et la stabilité du pays tout entier.
Pour cela, le chef du gouvernement devra changer de fusil d'épaule et prendre le taureau par les deux cornes au lieu de persister dans le déni et l'autosatisfaction
Les ingrédients du mécontentement !
Et il faut dire que les offenses au peuple se sont succédées à un rythme vertigineux et soutenu avec des privations à n'en plus finir et qui ont contribué à un cocktail dangereux des ingrédients du mécontentement !
Une menace pour la stabilité !
Il n'y a qu'une réponse à apporter et ce sera un véritable état social garantissant un niveau de vie digne et décent.
Pour cela, une rupture ferme et radicale avec certaines pratiques allant à l'encontre de l'intérêt général devra être faite et cela devra être un préalable à une répartition juste et équitable des richesses entre les régions et une égalité des chances pour l'accès à l'éducation aux soins de santé et l'emploi !
Ceci, tout en activant des mécanismes novateurs et innovants de solidarité en faveur des plus défavorisés et en direction des plus vulnérables face à la précarité et l'exclusion !
Trop de marocains ont été oubliés et laissés sur le chemin !
Et aujourd'hui, ils ne se font plus la moindre illusion quant à l'action du gouvernement vu la détérioration irréversible de leur niveau de vie et des multiples privations qu'ils doivent endurer .
Et cela , explique pourquoi le désespoir règne en absence de perspectives d'avenir et de lendemains meilleurs. Pour qui sonne le glas alors !?
Il n'y aura pas d'antidote miracle ou de recette magique pour désamorcer toutes les crises qui peuvent constituer à l'avenir des bombes à retardement.
Sauf qu'il y a une urgence absolue à savoir écouter l'écho du creux de la vague et celui du vent qui la porte avant que ce dernier ne déclenche une tempête.
Et une exigence vitale à faire en sorte que la nuit du 15 septembre puisse servir d'avertissement et d' électrochoc , avant qu'il n'y ait d'autres nuits de grande évasion !
Notre pays a la capacité de réaliser de très grandes choses , et il a devant lui l'opportunité de se mobiliser avec toutes ses potentialités et ses moyens pour exploiter la richesse inestimable de ce vivier de jeunes et investir pour un avenir prometteur où tout un chacun se sentira concerné, impliqué et investi
Hafid Fassi Fihri