Désengorger les prisons marocaines : La libération conditionnelle, un outil de réinsertion efficaceLes autorités marocaines sont résolument engagées dans l'application de la politique de libération conditionnelle des détenus, une initiative visant à favoriser la réinsertion des personnes incarcérées et à réduire la pression exercée sur le système pénitentiaire.
Cette mesure, qui s'inscrit dans une approche plus globale de réforme du système pénitentiaire, a déjà permis la libération d'un premier groupe de six détenus de la prison Zaki à Salé. Il s'agit du premier cas concret d'application de la libération conditionnelle au Maroc.
Selon les critères définis par le ministère de la Justice, ces prisonniers, qui avaient déjà purgé les deux tiers de leur peine, ont été jugés éligibles à la libération conditionnelle en raison de leur bonne conduite et de leur participation aux programmes de réhabilitation.
"La mise en œuvre de la libération conditionnelle s'inscrit dans une politique nationale visant à alléger la surpopulation carcérale et à renforcer les mécanismes de réinsertion des détenus dans la société", a expliqué un responsable du ministère de la Justice.
Avec plus de 100 000 détenus, dont près de 40 000 en détention préventive, le Maroc fait face à un défi considérable en matière de gestion carcérale. La libération conditionnelle apparaît donc comme une solution clé pour désengorger les prisons tout en contribuant à la réhabilitation des prisonniers.
"Nous examinons avec attention chaque dossier, afin de nous assurer que la libération conditionnelle ne soit appliquée qu'aux détenus qui présentent des garanties de réinsertion sans représenter de risque pour la société", a ajouté le responsable.
En parallèle, l'administration pénitentiaire s'efforce d'améliorer l'infrastructure des établissements, dans le but d'assurer des conditions de détention plus humaines et de maximiser les chances de réinsertion des prisonniers.
Cette réforme du système carcéral marocain s'inscrit dans les efforts du gouvernement pour trouver un équilibre entre la nécessité de punir les crimes et la volonté d'offrir des possibilités de réhabilitation aux délinquants, en particulier à ceux qui ont montré des signes de rédemption.