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La démocratie serait-elle notre vrai problème _.mp3 (4.89 Mo)
Tout porte à croire que sauver la face, que composer avec les artifices du dehors est une piètre habitude qui gangrène notre façon de concevoir la chose publique. Nous nous tuons à cultiver les contours, à arborer de ce verbe, et mesures accessoires au détriment de l’utile.
Nous renâclons à trancher ce nœud gordien qui sape nos bonnes aspirations. Qu’importe la foi que nous mettons dans ce renâclement! Fut-elle bonne qu’elle ne dédouanerait de rien celui dont il fait profession, car la chose publique est une affaire de conviction.
Nous pataugeons dans les façons-fines-bouches, dans ce marasme nourri par le « politiquement correct », sous couvert du « populisme » nous feignons de lutter pour le bien commun, nous arborons une robe démagogue, truffée d’insanités, nous nous époumonons « C’est le peuple qui décide ! ».
Ce nœud échevelé que nous nous ingéniions à préserver, ce nœud qui se réclame démocrate, nous enserre généreusement, nous précipite et nos égosillements dans ce déferlement fils de décadence. Car il est temps de raccorder, réconcilier le signifiant d’avec signifié, de cesser toute entreprise d’abêtissement qui travaille d’arrache-pied à banaliser de ces mots qui font nos maux.
Si la démocratie est la dictature de la masse, il sied, à moins que nous nous targuions d’être les adeptes du déclin, des fous sans verrous, des nihilistes, des fatalistes invétérés, de passer au tamis de ces attributs qui font cette masse bien lotie, qui pèse, compact et lourde, sur le tracé de notre pays.
Ne faut-il pas de l’exercice pour concocter une masse à même de mener à bon port cette barque nationale ? Est-on mûr pour nous approprier ce démon-démocratique prêt à condamner une minorité, soit-elle élitiste, à l’arbitraire d’une majorité qui laisse à réfléchir ?
Éprouve-t-on le besoin de faire un dessin de notre majorité ? Si les chiffres parlent de tout bord, notre œil citoyen, lui, en pleure. Faire notre, et à l’aveuglette, de ces schémas importés, que nous transposions sur notre réalité, est une aberration
Nous renâclons à trancher ce nœud gordien qui sape nos bonnes aspirations. Qu’importe la foi que nous mettons dans ce renâclement! Fut-elle bonne qu’elle ne dédouanerait de rien celui dont il fait profession, car la chose publique est une affaire de conviction.
Nous pataugeons dans les façons-fines-bouches, dans ce marasme nourri par le « politiquement correct », sous couvert du « populisme » nous feignons de lutter pour le bien commun, nous arborons une robe démagogue, truffée d’insanités, nous nous époumonons « C’est le peuple qui décide ! ».
Ce nœud échevelé que nous nous ingéniions à préserver, ce nœud qui se réclame démocrate, nous enserre généreusement, nous précipite et nos égosillements dans ce déferlement fils de décadence. Car il est temps de raccorder, réconcilier le signifiant d’avec signifié, de cesser toute entreprise d’abêtissement qui travaille d’arrache-pied à banaliser de ces mots qui font nos maux.
Si la démocratie est la dictature de la masse, il sied, à moins que nous nous targuions d’être les adeptes du déclin, des fous sans verrous, des nihilistes, des fatalistes invétérés, de passer au tamis de ces attributs qui font cette masse bien lotie, qui pèse, compact et lourde, sur le tracé de notre pays.
Ne faut-il pas de l’exercice pour concocter une masse à même de mener à bon port cette barque nationale ? Est-on mûr pour nous approprier ce démon-démocratique prêt à condamner une minorité, soit-elle élitiste, à l’arbitraire d’une majorité qui laisse à réfléchir ?
Éprouve-t-on le besoin de faire un dessin de notre majorité ? Si les chiffres parlent de tout bord, notre œil citoyen, lui, en pleure. Faire notre, et à l’aveuglette, de ces schémas importés, que nous transposions sur notre réalité, est une aberration
Et si nous cuisinions cette démocratie criée sur les toits, à notre sauce ? Et si « faire partie de la majorité » se méritait ? ( Une majorité pensante ). Et si la « quantité » avait pour corollaire « qualité » ? Une majorité de personnes habilités à voter ?
Ne fixe-t-on pas des prérequis pour accéder à un concours de piètre envergure comparativement aux enjeux de notre pays ? Notre destin commun ne vaut-il pas un tri sélectif ? N’est-il pas temps de réserver une place de choix au vote ? Et si nos concitoyens rechignaient à voter car voter, pour eux, serait loin d’être un mérite ? Ou évoque-t-on, en notre qualité de professionnels du « deux poids deux mesures », Dame-méritocratie que quand ça dessert nos rivaux ?
Ce remue-terre-et-ciel suscité par les crampes du quotient électoral n’est-il pas emblématique de ce cancer de la pensée qui nous fait confondre l’accessoire d’avec le nécessaire ? N’est-il pas temps de revoir notre socle plutôt que la couleur de nos murailles ?
Hicham Aboumerrouane
Ne fixe-t-on pas des prérequis pour accéder à un concours de piètre envergure comparativement aux enjeux de notre pays ? Notre destin commun ne vaut-il pas un tri sélectif ? N’est-il pas temps de réserver une place de choix au vote ? Et si nos concitoyens rechignaient à voter car voter, pour eux, serait loin d’être un mérite ? Ou évoque-t-on, en notre qualité de professionnels du « deux poids deux mesures », Dame-méritocratie que quand ça dessert nos rivaux ?
Ce remue-terre-et-ciel suscité par les crampes du quotient électoral n’est-il pas emblématique de ce cancer de la pensée qui nous fait confondre l’accessoire d’avec le nécessaire ? N’est-il pas temps de revoir notre socle plutôt que la couleur de nos murailles ?
Hicham Aboumerrouane