La mortalité maternelle au Maroc a connu une diminution impressionnante de 70 % au cours des deux dernières décennies. Cette avancée significative est attribuée à l’amélioration des soins prénataux, à l’accouchement en milieu surveillé et à l'engagement des sages-femmes professionnelles. Avec près de 89 % des naissances désormais assistées par des sages-femmes qualifiées, le Maroc franchit des étapes majeures dans la protection des mères. Toutefois, une analyse approfondie révèle des lacunes persistantes et des défis structurels.
Le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, a récemment souligné les efforts continus pour renforcer l’encadrement médical, notamment en ouvrant des postes pour former davantage de médecins spécialistes. Malgré ces initiatives, des inégalités d'accès aux soins subsistent, particulièrement dans les zones rurales. Selon le Plan santé 2025, seulement 75 % des grossesses et accouchements sont surveillés, bien en deçà des standards internationaux.
La santé maternelle reste un miroir des disparités sociales. Le coût élevé des soins, avec 50,7 % des dépenses supportées directement par les ménages, constitue un obstacle majeur. Cette situation, combinée à un faible taux de consultations curatives (0,6 contact par habitant par an), limite l’accès à des soins de qualité pour de nombreuses femmes marocaines.
Les causes de décès maternels, bien connues et largement évitables, incluent les hémorragies post-partum, les infections, les hypertensions liées à la grossesse et les complications d’accouchement. L’absence d’interventions rapides, telles que l’injection d’ocytociques ou l’administration de sulfate de magnésium, peut transformer des complications traitables en drames mortels. L’amélioration des pratiques hygiéniques et la surveillance constante des premiers signes de complications pourraient réduire considérablement ces risques.
Le cadre législatif, notamment la loi-cadre n° 06.22, ouvre des perspectives prometteuses. En s’appuyant sur une gouvernance renforcée, la valorisation des ressources humaines, la réhabilitation des infrastructures de santé et la digitalisation des données, le Maroc aspire à une couverture sanitaire universelle efficace. Néanmoins, les ambitions affichées nécessitent une mise en œuvre rigoureuse et des investissements soutenus pour combler les disparités.
Pour atteindre l’objectif ultime d’éliminer les décès maternels évitables, le Maroc doit intensifier ses efforts dans les domaines de l’éducation, de l’accès à la contraception et de la sensibilisation communautaire. Les initiatives locales doivent s’inscrire dans une stratégie globale où chaque grossesse et accouchement sont accompagnés par des professionnels de santé qualifiés.
La baisse de la mortalité maternelle au Maroc est un motif de fierté nationale, mais elle appelle également à une vigilance accrue. Le défi consiste à transformer ces progrès en acquis durables pour toutes les femmes marocaines, quel que soit leur milieu social ou géographique.
Le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, a récemment souligné les efforts continus pour renforcer l’encadrement médical, notamment en ouvrant des postes pour former davantage de médecins spécialistes. Malgré ces initiatives, des inégalités d'accès aux soins subsistent, particulièrement dans les zones rurales. Selon le Plan santé 2025, seulement 75 % des grossesses et accouchements sont surveillés, bien en deçà des standards internationaux.
La santé maternelle reste un miroir des disparités sociales. Le coût élevé des soins, avec 50,7 % des dépenses supportées directement par les ménages, constitue un obstacle majeur. Cette situation, combinée à un faible taux de consultations curatives (0,6 contact par habitant par an), limite l’accès à des soins de qualité pour de nombreuses femmes marocaines.
Les causes de décès maternels, bien connues et largement évitables, incluent les hémorragies post-partum, les infections, les hypertensions liées à la grossesse et les complications d’accouchement. L’absence d’interventions rapides, telles que l’injection d’ocytociques ou l’administration de sulfate de magnésium, peut transformer des complications traitables en drames mortels. L’amélioration des pratiques hygiéniques et la surveillance constante des premiers signes de complications pourraient réduire considérablement ces risques.
Le cadre législatif, notamment la loi-cadre n° 06.22, ouvre des perspectives prometteuses. En s’appuyant sur une gouvernance renforcée, la valorisation des ressources humaines, la réhabilitation des infrastructures de santé et la digitalisation des données, le Maroc aspire à une couverture sanitaire universelle efficace. Néanmoins, les ambitions affichées nécessitent une mise en œuvre rigoureuse et des investissements soutenus pour combler les disparités.
Pour atteindre l’objectif ultime d’éliminer les décès maternels évitables, le Maroc doit intensifier ses efforts dans les domaines de l’éducation, de l’accès à la contraception et de la sensibilisation communautaire. Les initiatives locales doivent s’inscrire dans une stratégie globale où chaque grossesse et accouchement sont accompagnés par des professionnels de santé qualifiés.
La baisse de la mortalité maternelle au Maroc est un motif de fierté nationale, mais elle appelle également à une vigilance accrue. Le défi consiste à transformer ces progrès en acquis durables pour toutes les femmes marocaines, quel que soit leur milieu social ou géographique.