À cinq mois de la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre), la Fifa s'associe au syndicat international des joueurs, la Fifpro, "pour concevoir un plan de protection des équipes, des joueurs, des arbitres et des supporters contre les insultes qui circulent sur les réseaux sociaux en période de compétition internationale", est-il expliqué dans un communiqué.
Un rapport publié à l'occasion de la Journée internationale de la lutte contre les discours de haine, samedi, a étudié plus de 400.000 messages publiés sur les réseaux sociaux durant les demi-finales et la finale de deux compétitions internationales, l'Euro en 2021 et la Coupe d'Afrique en 2022, montrant que "plus de la moitié des joueurs ont reçu des insultes venant, pour une part importante, de leurs propres compatriotes".
"Les commentaires homophobes (40%) et racistes (38%) représentent la majorité des cas", précise le communiqué.
La Fifa et la Fifpro "ont décidé de lancer un service de modération, à utiliser en période de compétition. Cet algorithme, qui concerne aussi bien le football masculin que féminin, détectera automatiquement les termes haineux présents dans sa base de données et publiés sur des comptes identifiés, afin de rendre le message invisible pour le destinataire et ses abonnés".
"L'auteur du commentaire et ses abonnés pourront toujours le consulter, mais sa portée sera considérablement réduite", estiment la Fifa et la Fifpro.
"Notre devoir est de protéger le football et, par conséquent, les footballeurs", déclaré le Président de la FIFA, Gianni Infantino. "Malheureusement, nous observons une tendance inquiétante consistant à publier des messages inacceptables (...). Cette forme de discrimination, comme toutes les autres, n'a pas sa place dans le football."
"Le football se doit de protéger les joueurs et les autres communautés potentiellement affectées par ces insultes de plus en plus fréquentes dans le cadre professionnel. De tels propos peuvent avoir des conséquences profondes sur leur personnalité, leur famille et leurs performances, sans même parler de leur bien-être ou de leur santé mentale", estime pour sa part David Aganzo, président de la Fifpro.
La confédération internationale et le syndicat des joueurs veulent également proposer "un soutien pédagogique et des recommandations en matière de santé mentale à l'ensemble des joueurs et joueuses".
LODJ avec AFP