Explicitement la consommation de la viande de chien n'est ni légale ni interdite en Corée du Sud.

Mais quoique les restaurants qui le servent sont en déclin, les jeunes estimant cette viande de moins en moins appétissante, certaines personnes s'opposent à une interdiction de sa consommation parce qu'ils voient cette mesure comme une soumission à la pression occidentale.

Lundi, lors d'une réunion avec son Premier ministre, le président Moon Jae-in a demandé s'il ne serait pas "temps d'examiner sérieusement" une interdiction, selon ce qu'a rapporté son bureau. On ne sait pas pour l'instant quand une étude de la question aura lieu et quand ou si une interdiction pourrait se concrétiser.

Quelques militants se sont réunis mardi dans le centre de Séoul pour appeler le gouvernement et le parlement à élaborer des mesures visant à interdire officiellement la consommation de la viande de chien. Ils ont placé une grande pancarte dans la rue qui dit "Faites passer la loi interdisant les massacres de chiens et de chats!"

"Nous accueillons activement les commentaires du président Moon Jae-in demandant une révision de l'interdiction de la consommation de viande de chien et espérons qu'il y aura des progrès substantiels à ce sujet", ont déclaré les organisations de défense des droits des animaux dans un communiqué conjoint.

Des militants se sont ensuite rendus au bureau présidentiel et au Parlement de Moon pour faire part de leurs appels à une action rapide pour interdire la consommation de la viande de chien, a déclaré Lee Won Bok, chef de l'Association coréenne de protection des animaux.

Une enquête publique réalisée en 2018 a indiqué qu'environ 80% des Sud-Coréens n'avaient pas mangé de viande de chien au cours de l'année précédente. Lee a déclaré qu'environ un million de chiens sont encore tués chaque année en Corée du Sud pour la consommation humaine.

Certaines personnes âgées en Corée du Sud pensent que la viande de chien améliore l'endurance sexuelle.

L'odj avec Le Point