Par Mamoune Acharki
Pour les autorités russes c’est un affront. Cette incursion d’une dizaine de kilomètres est pour elles une atteinte à la souveraineté de la Fédération. Poutine a dénoncé une provocation à grande échelle et a accusé Kiev de bombarder les bâtiments civils, les maisons résidentielles et même les ambulances. Moscou annonça le samedi 10 Août une "Opération antiterroriste” dans trois régions frontalières avec l’Ukraine: Koursk, Belgorod et Briansk ainsi que l’évacuation de plus de 76 000 personnes vers des lieux plus sûrs. Depuis, l’ambiance en Russie est à l’urgence nationale, au patriotisme et au nationalisme.
Cette attaque s’inscrit dans le contexte d’un soutien occidental continu et infaillible à l’Ukraine. Allant des munitions, en passant par l’artillerie, les blindés et les chars aux F16 à présent, ces aides militaires contiennent notamment des armes capables d’atteindre le territoire russe. Au-delà du militaire, l’assistance occidentale s'étend aux côtés humanitaires, financiers, et matériels entre autres.
Malgré ce soutien, l'administration américaine dit ne pas avoir été mise au courant de la-dite offensive.
Cette attaque, bien qu’elle porte un coup dur aux efforts pacifistes visant un cessez-le-feu, est considérée par Kiev comme une opportunité de s’assurer une position plus confortable lors des négociations à venir. Il est cependant clair que la situation ne s’approche pas d’une résolution mais ne fait que se compliquer davantage avec des ramifications dans les quatre coins du globe.
Les crises et les guerres deviennent, plus nombreuses, plus compliquées, et plus enchevêtrées de jour en jour. La situation se dégrade à grands pas, et les tensions s'intensifient constamment. Depuis la crise des missiles nucléaires de Cuba, jamais notre civilisation n’a été aussi proche d’une troisième guerre mondiale. A qui la faute ?