Par Alexis Rosier
L’éducation doit suivre les évolutions de son environnement. Elle est le socle sur lequel nous construisons le monde de demain. Elle est aussi la matière par laquelle un pays façonne et prépare ses futurs acteurs : une génération éduque l’autre. Ce processus éternel demande à ses acteurs une anticipation permanente des enjeux futurs et surtout une évolution toujours en harmonie avec la société. Si le pays est un corps, l’éducation en est son cœur. La corrélation entre les deux est, par conséquent, vitale : les deux doivent battre au même rythme.
Sortir d’une logique obsolète :
Sortir d’une logique obsolète :
« L’éducation ne consiste pas à remplir un seau mais à allumer une flamme »
Jack Lang.
L’école doit donc rapprocher davantage chacun des élèves de la satisfaction de ses goûts personnels. L’élève ne souhaite pas avoir le même savoir que l’autre, il désire acquérir le savoir qui l’intéresse. On doit lui proposer des méthodes d’enseignement qui le motivent et l’intéressent afin que naisse chez lui un désir de connaissance.
Il est primordial de donner à l’élève d’aujourd’hui plus de responsabilité dans le processus de transmission du savoir. Si un élève a le sentiment de se sentir effectivement intégré à ce processus, ou bien s’il a l’impression que sa contribution compte, cela conduira à créer chez lui un sentiment d’engagement personnel. Ce manque d’engagement est l’un des fléaux de l’éducation. L’école est considérée par l’élève comme un devoir, une obligation dont il doit s’acquitter, alors qu’elle devrait être un droit qu’il revendique et une chance qu’il s’approprie.
Socle commun et accompagnement personnalisé :
L’enseignement le plus efficace est celui qui est à même de traiter dans une même classe, et dans un temps déterminé par le programme, le plus grand nombre possible de besoins différents tout en conservant une ligne directrice. L’accompagnement personnalisé est donc la première étape vers une école adaptée à chaque élève. Lutter, au cas par cas, contre les difficultés est une assurance d’équité et d’efficacité.
Néanmoins, ces accompagnements rajoutent des heures de cours aux élèves en difficulté, ce qui contribue à alourdir encore les horaires du système éducatif. Il faut alors que la prise en charge des différences de niveaux s’opère dès le plus jeune âge, car il est très difficile de rattraper les écarts de niveaux du primaire au secondaire.
Le savoir n’est pas qu’à l’école :
La somme des compétences propres spécifiques demeure une composante primordiale du processus de sélection dans le monde du travail. L’école dans ce sens doit se recentrer sur l’enfant plutôt que sur l’élève.
Les activités extra-scolaires offrent une piste : développer l’appétence des élèves pour l’école, c’est leur proposer des activités dans lesquelles ils se retrouvent - surtout si ces activités ont un poids dans la vie de l’établissement (compétitions, évaluations, expositions).
L’élève, plutôt que le résultat :
Avec la mondialisation des compétences, la compétition s’accélère et s’accroît, mais ce n’est pas aux élèves de se plier aux systèmes. Ces derniers doivent aujourd’hui, plus qu’hier, trouver un compromis entre une formation efficace à cette compétition et une valorisation des élèves et non privilégier l’élitisme au détriment du plus grand nombre.
Il faut, d’une part, redéfinir l’égalité des chances par rapport aux possibilités de chacun, en tenant compte des besoins et des talents de tout individu. D’autre part, remettre au centre du débat la différenciation des moyens à mettre en œuvre pour donner les mêmes chances à tous de parvenir à s’accomplir librement. « L’éducation développe les facultés, mais ne les crée pas » écrivait Voltaire.
Réorienter l’orientation :
Qu’est l’orientation, sinon le chemin que poursuit un élève vers le but idéal ? Cette motivation « extrinsèque » consiste à faire prendre conscience à l’élève que sa scolarité est le chemin vers la réalisation de son rêve professionnel ; elle revient à créer chez lui une implication personnelle dans le travail. L’école n’est alors plus perçue comme un carcan, mais comme un lieu de l’épanouissement personnel. Par ailleurs, alors que les études doivent permettre l’accès à une profession, l’orientation scolaire et son appareil restent éloignés des réalités de la vie professionnelle et des besoins économiques.
C’est, notamment, l’offre de formation qui régit les politiques d’orientation. Cela signifie que du point de vue de l’éducation nationale, une rentrée réussie est d’abord une rentrée où chaque élève et chaque professeur trouvent une classe. Une telle rigidité ne peut qu’aboutir à des orientations forcées, un découragement potentiel et finalement, dans les situations de rupture, à un abandon en cours de scolarité.
Urgente « mise à jour » :
Les technologies ne constituent pas seulement un moyen de faciliter l’accès et de redonner goût au savoir, la compétence numérique reconnue est comme compétence inhérente dans l’éducation.
Virtuel, Réalité augmentée, Intelligence artificielle et robotiques : une mise à jour des systèmes éducatifs s’impose !
Rédigé par Alexis Rosier, dans Après-Demain