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JO de Tokyo : Nouvelle arrestation d'un ex responsable sur des soupçons de pots-de-vin


Rédigé par le Jeudi 20 Octobre 2022

Le scandale de corruption entourant les Jeux olympiques de Tokyo a encore enflé mercredi avec l'arrestation pour la quatrième fois d'un ancien haut responsable de l'organisation des JO, dans le cadre d'une enquête sur d'éventuels pots-de-vin.



Selon des documents des procureurs de Tokyo consultés par l'AFP, Haruyuki Takahashi, 78 ans, est cette fois accusé d'avoir reçu quelque 54 millions de yens (368.000 euros) de pots-de-vin de la part d'une importante agence publicitaire et d'un fabricant de "produits sous licence".

Les procureurs le soupçonnent d'avoir ainsi aidé le publicitaire ADK Holdings à décrocher un contrat de sponsoring en lien avec les Jeux et d'avoir reçu en échange 47 millions de yens "en sachant qu'il s'agissait d'une compensation" pour cela. M. Takahashi est aussi accusé d'avoir reçu 7 millions de yens de la part d'une entreprise identifiée par des médias nippons comme Sun Arrow, un fabricant de peluches qui a notamment produit sous licence des mascottes des JO de Tokyo-2020. Trois autres personnes, dont le président de ADK, Shinichi Ueno, ont aussi été arrêtées mercredi.
"Il est extrêmement regrettable que nous nous trouvions dans cette situation, et nous tenons à nous excuser pour les énormes problèmes" causés par les arrestations, a déclaré ADK dans un communiqué. M. Takahashi avait été arrêté pour la première fois mi-août.

Il était alors soupçonné d'avoir reçu en 2017 l'équivalent de plus de 320.000 euros de la part d'Aoki Holdings, une chaîne japonaise de magasins de costumes d'affaires, après la signature d'un contrat entre sa société de conseil et ce groupe, devenu en 2018 partenaire officiel des Jeux. Ancien cadre dirigeant du géant publicitaire japonais Dentsu, M. Takahashi est accusé d'avoir reçu au total des pots-de-vin pour un montant de 196 millions de yens (1,3 million d'euros) de la part d'entreprises dont le groupe d'édition Kadokawa et l'agence publicitaire Daiko.

Des soupçons de corruption flottent par ailleurs de longue date sur les conditions d'attribution de Tokyo-2020, des JO qui ont finalement eu lieu en 2021 en raison de la pandémie de Covid-19. En mars 2019, le président du Comité olympique japonais Tsunekazu Takeda avait démissionné quelques mois après avoir été mis en examen par la justice française. M. Takeda est soupçonné d'avoir rémunéré Black Tidings, une société basée à Singapour et qualifiée de "coquille vide" par les enquêteurs français, avant et après la désignation de la capitale japonaise par le Comité international olympique (CIO).


LODJ avec AFP





Salma Labtar
Journaliste sportive et militante féministe, lauréate de l'ISIC En savoir plus sur cet auteur
Jeudi 20 Octobre 2022

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