D’abord, comment peut-on définir l’anxiété ? Quand est-ce que peut-on considérer qu’une personne souffre de trouble d’anxiété ?
On peut définir l’anxiété comme étant une peur intensive qui dure dans le temps, après elle devient pathologique lorsque le degré de la peur dépasse la norme, ou lorsque la durée dépasse une certaine norme.
La présence ou non d'un trouble d'anxiété est déterminée grâce à un psychiatre et non pas un psychologue. Cependant, seul un psychologue clinicien est en mesure de définir un diagnostic différentiel, c'est-à-dire l'élaboration d'une liste des problèmes possibles pouvant être à l'origine des signes et symptômes chez un patient.
Quelles sont les causes de l’augmentation du nombre d’adolescents et de jeunes adultes souffrant d’anxiété grave ?
La réponse à cette question nécessite toute une étude, mais je pense que chaque époque vient avec son taux d’anxiété. Prenons par exemple le type trouble d’anxiété généralisé, ça reflète une certaine généralité dans le sens où on peut avoir peur de l’avenir, de l’échec de manière intensive et qui dépasse les normes. Je suis convaincue que chaque époque ou chaque génération aura une réponse différente.
La nature du déroulement de l’enfance joue-t-elle un rôle dans le développement du trouble de l’anxiété ?
Oui, la nature du déroulement de l’enfance joue un très grand rôle dans le développement du trouble de l’anxiété, parce que ça dépend de la personnalité des parents, et ça peut même être génétique. Par exemple, si l’un des parents est de base anxieux ou souffre d'un certain trouble mental, l'enfant peut être plus susceptible de développer un trouble anxieux.
Mais c'est aussi une question d'éducation, dans le sens où l'état mental de l'enfant dépendra de comment les parents vont essayer de faire évoluer leur enfant par le biais de l'éducation.
Quel est le rapport entre l’utilisation excessive des réseaux sociaux et le trouble d’anxiété ?
En fait, cette question est un peu en rapport avec mon sujet de mémoire qui est "L'analogie entre l'attachement émotionnel et la nomophobie chez l'adolescent", et donc je pourrais vous répondre pour vous dire : oui, les réseaux sociaux contribuent d’une valeur sûre à l’évolution du trouble de l’anxiété.
Comme je l’ai indiqué au début de l’interview, on naît tous anxieux, mais l’anxiété augmente par la suite en fonction de plusieurs facteurs, dont les réseaux sociaux.
Donc oui, les réseaux sociaux peuvent provoquer ces troubles par la sécrétion de certaines hormones qui par la suite engendrent un sentiment d’anxiété. Par exemple, la sécrétion de cortisol à cause d’une information reçue sur les réseaux sociaux. Ceci peut nous rendre plus sensibles par rapport à certains sujets. Donc il faut choisir minutieusement ce qu’on consomme sur les réseaux sociaux en sélectionnant attentivement les pages qu'on suit et les informations qu'on laisse apparaître sur notre fil d'actualié.
Selon vous, les réseaux sociaux font-ils plus de mal que de bien pour les jeunes ?
C’est du 50 50, très sincèrement je ne pourrais pas répondre à cette question parce que je ne peux pas me prononcer de manière générale ou de parler à la place des autres. Je pense qu’ils ont leur bienfaits comme ils ont leur inconvénients.
Le confinement et l’isolement social à cause de la Covid-19, a-t-il aggravé ces troubles ?
Oui, malheureusement, le confinement à cause de la pandémie a aggravé ces troubles. Au début, on ne savait rien sur le virus. On a commencé à nous poser des questions, à avoir peur de quelque chose dont on n’avait pas idée, et c’est ce qui a été intensifié chez certains. C’est pour cela que le confinement n’a pas été facile pour tout le monde, que ce soit au niveau financier, scolaire, mais aussi au niveau des troubles mentaux et l’anxiété en particulier.
Quels sont quelques types d’anxiété qui sont les plus répandus chez les jeunes et quels en sont les symptômes majeurs ?
On a d’abord ce qu’on appelle le TAG, ou le trouble de l’anxiété généralisé. Je pense qu’il est très répandu mais pas chez les adolescents en particulier. Il y a aussi le stress, y a un bon stress et un mauvais stress, et il y a un stress qui est tellement intense qu’il conduit au burnout.
Il y a la phobie qu’on peut aussi inclure dans les troubles de l’anxiété. Chaque phobie a sa propre symptomatologie. Par exemple, on peut citer le trouble de panique qui se manifeste par une tachycardie, des tremblements, un étouffement et un sentiment de peur de la mort. Ici, ces personnes sont dans l’excès mais c’est plus fort qu’eux.
Que peuvent faire les jeunes pour mieux gérer leur anxiété ?
Afin de mieux gérer l’anxiété, je pense qu’il faut tout d’abord éviter de rechercher le trouble ou les symptômes du trouble sur internet. Si on a des questions, on peut au moins se rendre sur les sites qui publient des articles scientifiques.
En plus, il faut à tout prix éviter de s’auto-diagnostiquer. Il faut aussi en parler avec des personnes qui seront capables de donner de bons conseils. En effet, l'astuce est de trouver les bonnes références afin de savoir où se situer.
Nisrine Jaouadi
On peut définir l’anxiété comme étant une peur intensive qui dure dans le temps, après elle devient pathologique lorsque le degré de la peur dépasse la norme, ou lorsque la durée dépasse une certaine norme.
La présence ou non d'un trouble d'anxiété est déterminée grâce à un psychiatre et non pas un psychologue. Cependant, seul un psychologue clinicien est en mesure de définir un diagnostic différentiel, c'est-à-dire l'élaboration d'une liste des problèmes possibles pouvant être à l'origine des signes et symptômes chez un patient.
Quelles sont les causes de l’augmentation du nombre d’adolescents et de jeunes adultes souffrant d’anxiété grave ?
La réponse à cette question nécessite toute une étude, mais je pense que chaque époque vient avec son taux d’anxiété. Prenons par exemple le type trouble d’anxiété généralisé, ça reflète une certaine généralité dans le sens où on peut avoir peur de l’avenir, de l’échec de manière intensive et qui dépasse les normes. Je suis convaincue que chaque époque ou chaque génération aura une réponse différente.
La nature du déroulement de l’enfance joue-t-elle un rôle dans le développement du trouble de l’anxiété ?
Oui, la nature du déroulement de l’enfance joue un très grand rôle dans le développement du trouble de l’anxiété, parce que ça dépend de la personnalité des parents, et ça peut même être génétique. Par exemple, si l’un des parents est de base anxieux ou souffre d'un certain trouble mental, l'enfant peut être plus susceptible de développer un trouble anxieux.
Mais c'est aussi une question d'éducation, dans le sens où l'état mental de l'enfant dépendra de comment les parents vont essayer de faire évoluer leur enfant par le biais de l'éducation.
Quel est le rapport entre l’utilisation excessive des réseaux sociaux et le trouble d’anxiété ?
En fait, cette question est un peu en rapport avec mon sujet de mémoire qui est "L'analogie entre l'attachement émotionnel et la nomophobie chez l'adolescent", et donc je pourrais vous répondre pour vous dire : oui, les réseaux sociaux contribuent d’une valeur sûre à l’évolution du trouble de l’anxiété.
Comme je l’ai indiqué au début de l’interview, on naît tous anxieux, mais l’anxiété augmente par la suite en fonction de plusieurs facteurs, dont les réseaux sociaux.
Donc oui, les réseaux sociaux peuvent provoquer ces troubles par la sécrétion de certaines hormones qui par la suite engendrent un sentiment d’anxiété. Par exemple, la sécrétion de cortisol à cause d’une information reçue sur les réseaux sociaux. Ceci peut nous rendre plus sensibles par rapport à certains sujets. Donc il faut choisir minutieusement ce qu’on consomme sur les réseaux sociaux en sélectionnant attentivement les pages qu'on suit et les informations qu'on laisse apparaître sur notre fil d'actualié.
Selon vous, les réseaux sociaux font-ils plus de mal que de bien pour les jeunes ?
C’est du 50 50, très sincèrement je ne pourrais pas répondre à cette question parce que je ne peux pas me prononcer de manière générale ou de parler à la place des autres. Je pense qu’ils ont leur bienfaits comme ils ont leur inconvénients.
Le confinement et l’isolement social à cause de la Covid-19, a-t-il aggravé ces troubles ?
Oui, malheureusement, le confinement à cause de la pandémie a aggravé ces troubles. Au début, on ne savait rien sur le virus. On a commencé à nous poser des questions, à avoir peur de quelque chose dont on n’avait pas idée, et c’est ce qui a été intensifié chez certains. C’est pour cela que le confinement n’a pas été facile pour tout le monde, que ce soit au niveau financier, scolaire, mais aussi au niveau des troubles mentaux et l’anxiété en particulier.
Quels sont quelques types d’anxiété qui sont les plus répandus chez les jeunes et quels en sont les symptômes majeurs ?
On a d’abord ce qu’on appelle le TAG, ou le trouble de l’anxiété généralisé. Je pense qu’il est très répandu mais pas chez les adolescents en particulier. Il y a aussi le stress, y a un bon stress et un mauvais stress, et il y a un stress qui est tellement intense qu’il conduit au burnout.
Il y a la phobie qu’on peut aussi inclure dans les troubles de l’anxiété. Chaque phobie a sa propre symptomatologie. Par exemple, on peut citer le trouble de panique qui se manifeste par une tachycardie, des tremblements, un étouffement et un sentiment de peur de la mort. Ici, ces personnes sont dans l’excès mais c’est plus fort qu’eux.
Que peuvent faire les jeunes pour mieux gérer leur anxiété ?
Afin de mieux gérer l’anxiété, je pense qu’il faut tout d’abord éviter de rechercher le trouble ou les symptômes du trouble sur internet. Si on a des questions, on peut au moins se rendre sur les sites qui publient des articles scientifiques.
En plus, il faut à tout prix éviter de s’auto-diagnostiquer. Il faut aussi en parler avec des personnes qui seront capables de donner de bons conseils. En effet, l'astuce est de trouver les bonnes références afin de savoir où se situer.
Nisrine Jaouadi