La migration, sujet brûlant dans les relations Maroc-Espagne, a été une nouvelle fois au centre des discussions lors des entretiens à Rabat entre Nasser Bourita et son homologue espagnol. Le ministre marocain a rappelé l'importance de traiter ce phénomène non comme une menace, mais comme une réalité humaine nécessitant une réponse collective et coordonnée.

Loin des clichés alarmistes, Bourita a recentré le débat sur la coopération bilatérale, invitant à considérer les enjeux migratoires sous un angle plus global, celui des droits humains et du développement économique. En effet, réduire la migration à un simple problème sécuritaire serait une erreur, a insisté le ministre, plaidant pour une approche intégrée et équilibrée, tenant compte à la fois des besoins économiques du Maroc et des impératifs de sécurité de l’Europe.

Les récentes évolutions géopolitiques, avec la montée des tensions migratoires, notamment aux frontières sud de l'Europe, ont renforcé l'idée que la gestion de l’immigration ne peut plus se limiter à des réponses immédiates et unilatérales. La coopération Maroc-Espagne est aujourd’hui plus que jamais nécessaire pour créer des solutions durables et humaines.

Cette vision réformatrice de Bourita marque une rupture avec les discours répressifs qui dominent souvent les discussions sur l'immigration. Elle ouvre la porte à une diplomatie plus inclusive, où les deux pays, liés par une histoire commune et des enjeux partagés, peuvent collaborer au-delà des simples préoccupations sécuritaires.