Créé sous l’égide de Sheikh Sultan bin Muhammad Al-Qasimi, gouverneur de Sharjah, ce prix vise à revitaliser la critique littéraire arabe en posant un regard novateur sur les problématiques poétiques actuelles. Muhammad Ibrahim Al Qasir, directeur du Département des affaires culturelles et secrétaire général du prix, a rappelé que l’initiative favorise non seulement la créativité des chercheurs, mais aussi l’enrichissement global du paysage poétique arabe.

En 2024, le jury a reçu plus de 60 travaux critiques, témoignant d’un intérêt croissant pour ce domaine. Si le Tunisien Fathi Ben Belkacem Nasri a remporté la première place et l’Irakien Ahmed Jar Allah Yassin la deuxième, Ibrahim El Graoui s'est distingué par une analyse rigoureuse, ancrée dans une lecture contemporaine des textes poétiques.

Ce succès témoigne également de l’importance croissante de la critique littéraire au Maroc, où des chercheurs explorent les dimensions inédites de l’art poétique, entre tradition et modernité. Les récentes distinctions témoignent de la vitalité des intellectuels du monde arabe.

En ce sens, le Prix Sharjah ne se limite pas à honorer les lauréats, il établit une plateforme pour réinventer l’identité poétique arabe à travers le prisme de la critique littéraire. Le parcours d’Ibrahim El Graoui illustre la capacité des chercheurs marocains à se hisser sur la scène internationale, tout en contribuant à la réflexion globale autour de la poésie. Alors que le Maroc affirme son rôle dans divers secteurs culturels, cette reconnaissance confirme une fois de plus la richesse intellectuelle du pays.