Cette étude vise à analyser les évolutions des liens sociaux et du système des valeurs dans la société marocaine, en mettant en avant les dynamiques du vivre-ensemble et les relations entre citoyens et institutions.

L’enquête, réalisée sur un échantillon de 6 000 individus répartis dans les 12 régions du Maroc, repose sur plusieurs axes d’analyse : le lien familial, le lien d’amitié, le lien de voisinage, le lien professionnel, ainsi que l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur la cohésion sociale. L'étude explore également la condition de la femme et les relations des Marocains du monde avec leur pays d’origine.

Les conclusions principales soulignent que la structure sociale marocaine reste stable et que le lien familial demeure le plus fort parmi les différentes formes de liens sociaux. La pandémie a toutefois exacerbé certaines tensions intra-familiales, notamment en augmentant les cas de violence conjugale et les divorces. Parallèlement, elle a renforcé le sentiment de solidarité nationale et le lien entre citoyens et institutions.

Concernant le lien d’amitié, l’étude observe une transformation, avec une baisse de l’importance des relations familiales dans la constitution du cercle amical, et une montée en puissance des liens créés en dehors du cadre familial. Le voisinage, quant à lui, est marqué par un recul de la convivialité, une majorité de Marocains préférant des interactions limitées avec leurs voisins.

Le lien professionnel demeure solide malgré une légère baisse de la qualité des relations de travail par rapport aux précédentes éditions de l’enquête. Cela reflète néanmoins un climat social relativement pacifié dans les milieux professionnels.

La condition de la femme fait l’objet d’une attention particulière. L’enquête révèle que la violence contre les femmes est perçue comme un problème principalement d’origine culturelle et éducative. La parité dans les institutions politiques reste entravée par des traditions ancrées, un manque d’attractivité des partis pour les femmes, ainsi que le harcèlement et les stéréotypes de genre. La majorité des répondants estime nécessaire de réviser le Code de la famille pour garantir plus d’égalité entre les conjoints, notamment en matière de partage des biens, de procédures de divorce et de protection des enfants en cas de séparation.

Enfin, les Marocains du monde conservent un attachement fort à leur pays d’origine. La majorité d’entre eux restent en contact régulier avec leur famille au Maroc, et leurs proches perçoivent leur lien avec le pays comme stable et affectif malgré la distance.

Quelles évolutions du lien social au Maroc sont mises en évidence par l'enquête ?
Quel lien social est jugé le plus solide ?
Quel lien a le plus souffert de la Covid-19?
Comment les Marocains perçoivent-ils l'égalité des conjoints?
Quel type de voisinage est préféré au Maroc?
Quelle est la qualité du lien Marocains-expatriés ?
Quels facteurs causent la violence envers les femmes?
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