Les prix des carburants au Maroc atteignent de nouveaux sommets. Depuis le début du mois de mars 2025, le prix du diesel dépasse les 14 dirhams par litre, une hausse qui frappe durement les consommateurs et les professionnels. Cette flambée intervient dans un contexte international marqué par des tensions sur les marchés pétroliers et des fluctuations des taux de change.

Le diesel, carburant le plus utilisé par les transporteurs et les automobilistes marocains, a vu son prix augmenter de manière constante ces derniers mois. Les raisons sont multiples : une demande mondiale en hausse, des perturbations dans l’approvisionnement en pétrole brut, et des coûts de raffinage qui grimpent. À cela s’ajoute la dépréciation du dirham face au dollar, qui alourdit encore la facture des importations énergétiques.

Cette situation affecte directement le pouvoir d’achat des Marocains, déjà fragilisé par l’inflation. Les transporteurs, en première ligne, dénoncent une pression insoutenable sur leurs activités. « Nous sommes obligés de répercuter ces hausses sur les prix du transport, ce qui impacte toute la chaîne des prix, notamment ceux des produits alimentaires », explique un représentant du secteur.

De nombreux citoyens expriment également leur mécontentement face à cette flambée des prix. Sur les réseaux sociaux, les appels à la régulation des prix des carburants se multiplient, certains accusant les distributeurs de profiter de la situation pour augmenter leurs marges.

Face à la grogne populaire, le gouvernement tente de rassurer. Une réunion d’urgence a été convoquée pour examiner des mesures visant à atténuer l’impact de cette hausse sur les ménages et les entreprises. Parmi les pistes envisagées, on parle d’une éventuelle subvention ciblée pour les professionnels du transport ou d’une réduction temporaire des taxes sur les carburants. Cependant, ces mesures restent à confirmer.

Pour certains experts, cette crise met en lumière la nécessité pour le Maroc d’accélérer sa transition énergétique. « Le pays doit investir davantage dans les énergies renouvelables et développer des solutions de mobilité durable pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles », souligne un spécialiste en économie énergétique.

En attendant, les Marocains devront composer avec des prix à la pompe qui ne semblent pas prêts de baisser. Pour beaucoup, cette situation est un rappel brutal des défis économiques et sociaux liés à la volatilité des marchés pétroliers.