Droits des personnes en situation de handicap : un plan ambitieux, mais quelles garanties ?
Le gouvernement marocain s’apprête à dévoiler son deuxième Plan national d’action pour la promotion des droits des personnes en situation de handicap (2025-2026). Préparer par Abdeljabbar Rachidi, Secrétaire d’État chargé de l’Insertion Sociale, ce programme se veut une avancée significative en matière d’inclusion. Mais à l’heure où les politiques publiques peinent à se traduire en améliorations concrètes, cet engagement sera-t-il enfin suivi d’effets tangibles ?
La promesse est belle : une approche participative impliquant la société civile et les acteurs territoriaux a guidé l’élaboration de ce plan. Ce modèle est censé garantir une meilleure compréhension des réalités du terrain et une plus grande adhésion des parties prenantes. Mais que ressort-il réellement de ces concertations ? Les personnes en situation de handicap et leurs familles ont-elles été réellement écoutées ou s’agit-il d’une consultation de façade ?
L’expérience des précédentes initiatives invite à la prudence. Trop souvent, les recommandations des associations peinent à être intégrées dans les politiques publiques, faute de moyens, de coordination ou d’une volonté politique ferme. Le Maroc a certes fait des progrès en matière d’accessibilité et de reconnaissance des droits des personnes handicapées, mais la mise en application demeure le maillon faible.
Le Secrétaire d’État a insisté sur l’accélération du processus d’élaboration et sur l’importance d’établir un calendrier clair. Mais pourquoi ces délais ? Une approche progressive est nécessaire pour éviter des mesures hâtives et inefficaces, mais n’est-il pas inquiétant que le Plan 2025-2026 soit encore en discussion alors que l’année 2025 approche à grands pas ?
Les priorités de la prochaine phase ne sont pas encore clairement définies. Quelles seront les mesures phares ? L’accessibilité des infrastructures, l’insertion professionnelle, l’éducation inclusive et la prise en charge médicale seront-elles enfin traitées avec le sérieux nécessaire ? Pour l’instant, les discours officiels restent dans le vague, promettant « une feuille de route » sans que les actions concrètes ne soient encore précisées.
Un autre point crucial reste flou : le financement du plan d’action. Si les intentions sont louables, les ressources financières suivent-elles ? Le Maroc alloue-t-il un budget suffisant pour transformer ces engagements en réalités ?
Les expériences passées montrent que les projets sociaux sont souvent les premiers à pâtir des restrictions budgétaires. Sans un cadre financier robuste et des engagements précis, ce Plan national risque de rester un énième document administratif sans réel impact. Comment s’assurer que l’État, mais aussi les collectivités locales et les partenaires privés, investissent réellement dans ces mesures ?
Les personnes en situation de handicap au Maroc ne réclament pas de promesses creuses, mais des actions concrètes et mesurables. Trop souvent reléguées aux marges de la société, elles attendent un véritable changement structurel et non un simple catalogue d’intentions.
Si ce deuxième Plan national d’action veut être crédible, il doit s’accompagner d’un suivi rigoureux, d’indicateurs de performance précis et d’une transparence totale sur sa mise en œuvre. L’enjeu est de taille : il ne s’agit pas seulement d’améliorer les conditions de vie des personnes handicapées, mais de garantir leur pleine participation à la vie sociale, économique et politique du pays.
Alors, ce plan sera-t-il un véritable levier d’inclusion ou une énième déclaration d’intentions ? Les mois à venir seront déterminants pour répondre à cette question.
La promesse est belle : une approche participative impliquant la société civile et les acteurs territoriaux a guidé l’élaboration de ce plan. Ce modèle est censé garantir une meilleure compréhension des réalités du terrain et une plus grande adhésion des parties prenantes. Mais que ressort-il réellement de ces concertations ? Les personnes en situation de handicap et leurs familles ont-elles été réellement écoutées ou s’agit-il d’une consultation de façade ?
L’expérience des précédentes initiatives invite à la prudence. Trop souvent, les recommandations des associations peinent à être intégrées dans les politiques publiques, faute de moyens, de coordination ou d’une volonté politique ferme. Le Maroc a certes fait des progrès en matière d’accessibilité et de reconnaissance des droits des personnes handicapées, mais la mise en application demeure le maillon faible.
Le Secrétaire d’État a insisté sur l’accélération du processus d’élaboration et sur l’importance d’établir un calendrier clair. Mais pourquoi ces délais ? Une approche progressive est nécessaire pour éviter des mesures hâtives et inefficaces, mais n’est-il pas inquiétant que le Plan 2025-2026 soit encore en discussion alors que l’année 2025 approche à grands pas ?
Les priorités de la prochaine phase ne sont pas encore clairement définies. Quelles seront les mesures phares ? L’accessibilité des infrastructures, l’insertion professionnelle, l’éducation inclusive et la prise en charge médicale seront-elles enfin traitées avec le sérieux nécessaire ? Pour l’instant, les discours officiels restent dans le vague, promettant « une feuille de route » sans que les actions concrètes ne soient encore précisées.
Un autre point crucial reste flou : le financement du plan d’action. Si les intentions sont louables, les ressources financières suivent-elles ? Le Maroc alloue-t-il un budget suffisant pour transformer ces engagements en réalités ?
Les expériences passées montrent que les projets sociaux sont souvent les premiers à pâtir des restrictions budgétaires. Sans un cadre financier robuste et des engagements précis, ce Plan national risque de rester un énième document administratif sans réel impact. Comment s’assurer que l’État, mais aussi les collectivités locales et les partenaires privés, investissent réellement dans ces mesures ?
Les personnes en situation de handicap au Maroc ne réclament pas de promesses creuses, mais des actions concrètes et mesurables. Trop souvent reléguées aux marges de la société, elles attendent un véritable changement structurel et non un simple catalogue d’intentions.
Si ce deuxième Plan national d’action veut être crédible, il doit s’accompagner d’un suivi rigoureux, d’indicateurs de performance précis et d’une transparence totale sur sa mise en œuvre. L’enjeu est de taille : il ne s’agit pas seulement d’améliorer les conditions de vie des personnes handicapées, mais de garantir leur pleine participation à la vie sociale, économique et politique du pays.
Alors, ce plan sera-t-il un véritable levier d’inclusion ou une énième déclaration d’intentions ? Les mois à venir seront déterminants pour répondre à cette question.