Recep Tayyep Erdogan, 71 ans, président de la Turquie depuis 2014, a fait le pas de trop en faisant arrêter, le 19 mars, son principal opposant politique, Ekrem İmamoğlu, 54 ans, également maire d’Istanbul et membre du Parti républicain du peuple (CHP), de tendance social-démocrate laïque, fondé en 1923 par le père de la Turquie moderne, Mustafa Kamal Atatürk.
Un mouvement de contestation populaire s’en est aussitôt suivi. Des manifestations ont éclaté, le soir même de l’arrestation du maire d’Istanbul, secouant les principales agglomérations du pays.
L’arrestation de Ekrem İmamoğlu a eu lieu quelques jours avant son investiture officielle comme candidat à l’élection présidentielle turque, qui devrait se dérouler en 2028, ce qui a fait dire à nombre d’observateurs et de médias qu’il s’agit d’une instrumentalisation politique de l’appareil judiciaire afin de se débarrasser d’un opposant politique redoutable, qui aurait toutes ses chances de remporter le prochain scrutin présidentiel.
Il est à rappeler, au passage, qu’Erdogan a déjà bénéficié de deux mandats présidentiels et avait promis de ne pas se présenter aux élections présidentielles de 2028.
Un mouvement de contestation populaire s’en est aussitôt suivi. Des manifestations ont éclaté, le soir même de l’arrestation du maire d’Istanbul, secouant les principales agglomérations du pays.
L’arrestation de Ekrem İmamoğlu a eu lieu quelques jours avant son investiture officielle comme candidat à l’élection présidentielle turque, qui devrait se dérouler en 2028, ce qui a fait dire à nombre d’observateurs et de médias qu’il s’agit d’une instrumentalisation politique de l’appareil judiciaire afin de se débarrasser d’un opposant politique redoutable, qui aurait toutes ses chances de remporter le prochain scrutin présidentiel.
Il est à rappeler, au passage, qu’Erdogan a déjà bénéficié de deux mandats présidentiels et avait promis de ne pas se présenter aux élections présidentielles de 2028.
La lire turque suit les opposants dans le trou
Les efforts actuels d’Erdogan pour se débarrasser des principales formations d’opposition à son parti islamiste, l’AKP, devaient donc essentiellement profiter à ce dernier. Sauf que le sultan néo-ottoman à l’égo surdimensionné a réussi à faire le vide autour de lui, aucune figure de son parti n’étant parvenu à émerger sur la scène politique au cours des dernières années.
Le régime en place à Ankara est allé jusqu’à annuler le diplôme universitaire de Ekrem İmamoğlu, la veille de son arrestation, afin de s’assurer qu’il ne puisse pas présenter sa candidature à la présidentielle, la loi turque exigeant que le chef de l’Etat soit titulaire d’un diplôme universitaire.
Suite à ces évènements, qui sont de nature à inquiéter les investisseurs étrangers, la lire turque a chuté à un niveau record face au dollar et à l’euro et la bourse d’Istanbul a reculé de 7%.
D’ailleurs, l’une des raisons du ras-le-bol des Turcs de leur actuel président est l’inflation galopante, qui a laminé, au cours des dernières années, leur pouvoir d’achat.
Erdogan a fait pression, à plusieurs reprises, sur la banque centrale turque pour qu’elle ne relève pas son taux directeur, afin de ne pas brider la croissance du Pib.
Cette politique est sûrement bénéfique aux opérateurs économiques turcs, mais pas du tout profitable pour les ménages, en raison de l’érosion du pouvoir d’achat qui en découle.
Le régime en place à Ankara est allé jusqu’à annuler le diplôme universitaire de Ekrem İmamoğlu, la veille de son arrestation, afin de s’assurer qu’il ne puisse pas présenter sa candidature à la présidentielle, la loi turque exigeant que le chef de l’Etat soit titulaire d’un diplôme universitaire.
Suite à ces évènements, qui sont de nature à inquiéter les investisseurs étrangers, la lire turque a chuté à un niveau record face au dollar et à l’euro et la bourse d’Istanbul a reculé de 7%.
D’ailleurs, l’une des raisons du ras-le-bol des Turcs de leur actuel président est l’inflation galopante, qui a laminé, au cours des dernières années, leur pouvoir d’achat.
Erdogan a fait pression, à plusieurs reprises, sur la banque centrale turque pour qu’elle ne relève pas son taux directeur, afin de ne pas brider la croissance du Pib.
Cette politique est sûrement bénéfique aux opérateurs économiques turcs, mais pas du tout profitable pour les ménages, en raison de l’érosion du pouvoir d’achat qui en découle.
Le ras-le-bol populaire du régime islamiste
Ainsi, après avoir aidé l’opposition syrienne à renverser le régime de Bachar Al Assad en Syrie, Erdogan est maintenant lui-même l’objet d’un mouvement de contestation populaire, la rue turque réclamant désormais son départ.
Si Erdogan venait à abandonner le pouvoir sous la pression populaire, le nouveau régime en place à Damas se retrouverait automatiquement orphelin.
Ankara a été, en effet, le principal soutien de Joulani et consort dans sa lutte contre le régime Al Assad. Les islamistes au pouvoir à Damas vont, également, se retrouver esseulés face à Israël, qui ne cache pas son appétit territorial dans le Sud de la Syrie.
Ekrem İmamoğlu n’a jamais caché son penchant pour Israël, les médias israéliens le considérant aussi comme un allié qu’ils aimeraient bien voir à la tête de la Turquie.
Quant à la secte des Frères musulmans, dont Erdogan fait partie, elle perdrait avec son éventuel départ son leader le plus charismatique. Certains d’entre eux voyaient même en lui un nouveau calife.
Si Erdogan venait à abandonner le pouvoir sous la pression populaire, le nouveau régime en place à Damas se retrouverait automatiquement orphelin.
Ankara a été, en effet, le principal soutien de Joulani et consort dans sa lutte contre le régime Al Assad. Les islamistes au pouvoir à Damas vont, également, se retrouver esseulés face à Israël, qui ne cache pas son appétit territorial dans le Sud de la Syrie.
Ekrem İmamoğlu n’a jamais caché son penchant pour Israël, les médias israéliens le considérant aussi comme un allié qu’ils aimeraient bien voir à la tête de la Turquie.
Quant à la secte des Frères musulmans, dont Erdogan fait partie, elle perdrait avec son éventuel départ son leader le plus charismatique. Certains d’entre eux voyaient même en lui un nouveau calife.