A la nouvelle de la cyber-attaque israélienne contre le Hezbollah libanais, les 17 et 18 septembre, plusieurs analystes militaires et observateurs de la scène géopolitique moyen-orientale s’attendaient à apprendre, en parallèle, que les chars Merkava israéliens étaient en train de franchir la frontière avec le Liban pour tenter de porter un coup fatal à la milice chiite.
Après tout, à quoi pouvait bien servir le sabotage des bippers et des talkies walkies utilisés par les éléments du Hezbollah, si ce n’était à en perturber le commandement pendant que les troupes israéliennes marchent sur le fleuve Litanie.
Il n’en fut rien !
L’explication avancée par les Israéliens ? Des membres du Hezbollah étaient en passe de découvrir le coup qui leur était préparé par le Mossad depuis l’année 2020. Les efforts et moyens consentis pour monter cette opération très complexe risquaient d’être ainsi perdus.
Un argumentaire qui n’a pas convaincu grand monde.
Il n’a pas fallu longtemps au Hezbollah pour se ressaisir et augmenter la portée de ces frappes de missiles en profondeur du territoire israélien, ciblant en particulier des installations militaires, mais également des unités industrielles.
En l’absence de la moindre exploitation stratégique de la cyber-attaque israélienne, si ce n’est de jeter la suspicion, dans l’ensemble du Moyen-Orient, sur tout matériel électronique produit par les pays occidentaux et leurs alliés, la seule explication qui reste est l’exploitation bassement politicienne par le premier ministre israélien, Benjamine Netanyahou, du fulgurant succès tactique de ses services secrets.
En termes simples, les agents du Mossad se sont torturés les méninges et consacrés beaucoup de temps et de moyens à monter une opération d’une rare complexité pour servir, en fin de compte, à remonter la côte de popularité de Netanyahou.
Après tout, à quoi pouvait bien servir le sabotage des bippers et des talkies walkies utilisés par les éléments du Hezbollah, si ce n’était à en perturber le commandement pendant que les troupes israéliennes marchent sur le fleuve Litanie.
Il n’en fut rien !
L’explication avancée par les Israéliens ? Des membres du Hezbollah étaient en passe de découvrir le coup qui leur était préparé par le Mossad depuis l’année 2020. Les efforts et moyens consentis pour monter cette opération très complexe risquaient d’être ainsi perdus.
Un argumentaire qui n’a pas convaincu grand monde.
Il n’a pas fallu longtemps au Hezbollah pour se ressaisir et augmenter la portée de ces frappes de missiles en profondeur du territoire israélien, ciblant en particulier des installations militaires, mais également des unités industrielles.
En l’absence de la moindre exploitation stratégique de la cyber-attaque israélienne, si ce n’est de jeter la suspicion, dans l’ensemble du Moyen-Orient, sur tout matériel électronique produit par les pays occidentaux et leurs alliés, la seule explication qui reste est l’exploitation bassement politicienne par le premier ministre israélien, Benjamine Netanyahou, du fulgurant succès tactique de ses services secrets.
En termes simples, les agents du Mossad se sont torturés les méninges et consacrés beaucoup de temps et de moyens à monter une opération d’une rare complexité pour servir, en fin de compte, à remonter la côte de popularité de Netanyahou.
Un mode de pensée
Ce n’est pas l’unique allié des Etats-Unis à se comporter dernièrement d’une manière aussi trompeuse, comme pour exorciser une réalité qui n’est pas du tout à son avantage.
Le 6 août 2024, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ordonne à ses troupes de pénétrer en territoire russe, du côté de l’oblast de Koursk. Des brigades ukrainiennes, équipées des rares chars et véhicules blindés dont dispose encore l’armée de ce pays d’Europe oriental, s’avancent en Russie, dans l’espoir que la nouvelle de cette offensive allait ébranler le pouvoir du président russe, Vladimir Poutine.
Il était attendu de cette attaque soit le retrait de bataillons russes du front du Donbass, ce qui reviendrait à relâcher la pression sur les frêles défenses ukrainiennes qui tentent désespérément de stopper, ou du moins ralentir, la progression de l’armée russe, soit de provoquer une nouvelle mobilisation, susceptible d’irriter l’opinion publique russe.
L’armée russe n’a ni réduit sa pression sur le front du Donbass (bien au contraire), ni eu besoin de recruter de nouveaux soldats pour contrecarrer les plans ukrainiens dans l’oblast de Koursk.
Kiev a sacrifié ses dernières meilleures unités combattantes dans l’exécution d’une brillante manœuvre tactique, mais dénudée de toute signification stratégique.
Le 6 août 2024, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ordonne à ses troupes de pénétrer en territoire russe, du côté de l’oblast de Koursk. Des brigades ukrainiennes, équipées des rares chars et véhicules blindés dont dispose encore l’armée de ce pays d’Europe oriental, s’avancent en Russie, dans l’espoir que la nouvelle de cette offensive allait ébranler le pouvoir du président russe, Vladimir Poutine.
Il était attendu de cette attaque soit le retrait de bataillons russes du front du Donbass, ce qui reviendrait à relâcher la pression sur les frêles défenses ukrainiennes qui tentent désespérément de stopper, ou du moins ralentir, la progression de l’armée russe, soit de provoquer une nouvelle mobilisation, susceptible d’irriter l’opinion publique russe.
L’armée russe n’a ni réduit sa pression sur le front du Donbass (bien au contraire), ni eu besoin de recruter de nouveaux soldats pour contrecarrer les plans ukrainiens dans l’oblast de Koursk.
Kiev a sacrifié ses dernières meilleures unités combattantes dans l’exécution d’une brillante manœuvre tactique, mais dénudée de toute signification stratégique.
Plus dur sera le réveil
Dans les deux cas, l’ukrainien et l’israélien, les médias occidentaux ont d’abord salué l’audace et l’efficacité des opérations précitées, avant de se faire plus discrets quand il est devenu évident que ce n’étaient que des coups d’épée dans l’eau, quelques soient l’adresse avec laquelle elles ont été portées.
Dans les deux cas, on ressent l’étrange impression que pour les décideurs politiques ukrainiens et israéliens, le récit diffusé par les médias compte bien plus que les résultats concrets sur le terrain.
Concrètement, la moyenne d’âge des soldats ukrainiens mobilisés, contraints de rejoindre le front et formés à la va-vite, dépasse désormais la cinquantaine. Faute de main d’œuvre apte au combat, même avec les meilleures armes envoyées par les pays de l’Otan, l’armée ukrainienne n’est pas capable de résister à l’armée russe.
De même que la dévastation de la bande de Gaza et le massacre de dizaines de milliers de Palestiniens n’empêcherons pas les mouvements de la résistance palestinienne de continuer de rendre la vie des Israéliens infernales et de plomber leur économie par la guerre d’usure.
Pas plus que le Hezbollah libanais ne sera dissuadé de maintenir le Nord d’Israël inhabitable, et ce quel que soit le nombre de ses combattants et commandants tués et des infrastructures du Liban détruites.
« Quand le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend l'escalier. Elle met du temps, mais finit toujours par arriver » (proverbe).
Dans les deux cas, on ressent l’étrange impression que pour les décideurs politiques ukrainiens et israéliens, le récit diffusé par les médias compte bien plus que les résultats concrets sur le terrain.
Concrètement, la moyenne d’âge des soldats ukrainiens mobilisés, contraints de rejoindre le front et formés à la va-vite, dépasse désormais la cinquantaine. Faute de main d’œuvre apte au combat, même avec les meilleures armes envoyées par les pays de l’Otan, l’armée ukrainienne n’est pas capable de résister à l’armée russe.
De même que la dévastation de la bande de Gaza et le massacre de dizaines de milliers de Palestiniens n’empêcherons pas les mouvements de la résistance palestinienne de continuer de rendre la vie des Israéliens infernales et de plomber leur économie par la guerre d’usure.
Pas plus que le Hezbollah libanais ne sera dissuadé de maintenir le Nord d’Israël inhabitable, et ce quel que soit le nombre de ses combattants et commandants tués et des infrastructures du Liban détruites.
« Quand le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend l'escalier. Elle met du temps, mais finit toujours par arriver » (proverbe).