Alors qu’il s’y refusait jusque-là, Joe Biden, le président américain a finalement donné son feu vert à l’Ukraine pour qu’elle frappe (sous certaines conditions) des cibles dans la région de Karkhiv, actuellement sous domination russe.

« Au cours des dernières semaines, l’Ukraine est venue vers nous et a demandé notre autorisation pour utiliser les armes que nous leur fournissons pour se défendre contre l’agression » russe, a justifié le secrétaire d’Etat Antony Blinken à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Otan.

Aussitôt, le président ukrainien Zelensky a salué « un pas en avant ».Dans la foulée, les pays occidentaux ont affiché un soutien grandissant, bien que nuancé, à l’utilisation par l’Ukraine de leurs armes contre la Russie. C’est le cas notamment de l’Allemagne.

« L’Ukraine a le droit de se défendre avec les armes dont elle dispose, y compris celles que nous avons livrées », a fait savoir le chancelier Olaf Scholz.

Ces dernières semaines, les soldats russes n’ont cessé d’avancer dans la région de Karkhiv, sans toutefois réussir de véritables percées partout ailleurs. La Russie affirme avoir conquis  880. kilomètres carrés depuis le début de l’année en Ukraine. 

« Des progrès se font dans toutes les directions tactiques », a assuré Andreï Belooussov, le ministre russe de la Défense. L’armée ukrainienne, en manque de munitions et d’hommes, est à la peine depuis plusieurs mois.

« Je ne dis pas que ce nous vivons actuellement a atteint le même niveau mais on en prend la direction »Viktor Orban, le Premier ministre hongrois n’y est pas allé de main morte en comparant ce vendredi la pression exercée par les Occidentaux à celle d’Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il est aujourd’hui le seul dirigeant européen à avoir maintenu des relations bilatérales avec la Russie malgré la guerre en Ukraine.

Orban n’a pas hésité à rappeler les sombres heures de l’Histoire : « La Hongrie subissait alors d’énormes pressions pour envoyer le plus rapidement possible davantage de soldats sur le front et déporter davantage de Juifs » vers les camps de la mort, argumente-t-il.

« Il est absurde que l’Otan, au lieu de nous protéger, nous entraîne dans une conflagration mondiale ; c’est aussi absurde que si un pompier décidait d’éteindre des incendies au moyen d’un lance-flammes », a encore jugé le Premier ministre hongrois qui multiplie les attaques contre l’UE et l’Alliance atlantique à l’approche des élections européennes du 9 juin.La tendance du jour«