"Le Comité exécutif de l'UEFA a décidé que tous les clubs et sélections nationales bélarusses alignées dans les compétitions de l'UEFA seront contraintes de jouer leur matches à domicile sur terrain neutre, avec effet immédiat. En outre, aucun spectateur ne pourra assister à ces rencontres", a écrit l'instance européenne dans un communiqué.
Cette sanction fait suite à celle, très lourde, prononcée lundi par l'UEFA et la Fifa à l'encontre de la sélection russe, bannie de la Coupe du monde, et des clubs russes, suspendus des compétitions européennes à l'instar du Spartak Moscou qui a été aussitôt exclu de la Ligue Europa. La Fifa et l'UEFA ont ainsi partiellement suivi la position du Comité international olympique (CIO) recommandant de "ne pas inviter" les athlètes et équipes russes et bélarusses dans les compétitions sportives internationales.
"Cette folie doit s'arrêter"
Mais puisque la décision de lundi était consacrée en priorité aux équipes russes, l'UEFA a attendu une nouvelle réunion de son Comité exécutif jeudi pour trancher le cas des équipes bélarusses. La Fifa, de son côté, ne s'est pas exprimée sur leurs cas. Aucun club bélarusse n'est encore aligné cette saison dans l'une des trois compétitions majeures masculines de l'UEFA (Ligue des champions, Ligue Europa, Ligue Europa Conférence).
La sélection nationale du Bélarus (94e au classement Fifa) a pour sa part à son programme deux matches amicaux à l'extérieur en mars, en Inde et à Bahreïn. Elle doit accueillir l'Azerbaïdjan, en Ligue des nations le 6 juin, quatre jours avant un autre match à domicile contre le Kazakhstan ou la Moldavie. Des rencontres concernées pour l'heure par l'obligation de jouer sur terrain neutre.
Interrogé jeudi lors d'un forum consacré au football et organisé à Londres par le Financial Times, le président de l'UEFA Aleksander Ceferin a déclaré ne pas savoir quand la Russie et les clubs russes pourraient être réintégrés dans les compétitions européennes.
"Pour le moment, c'est impossible à dire", a-t-il fait valoir. "Notre décision prise à ce moment-là était la seule bonne décision, une décision unanime pour les membres du comité exécutif de l'UEFA. Ce qui arrivera demain, personne ne le sait. Je ne peux pas vous donner de réponse. Pour l'heure, cela reste comme ça et nous attendons la paix. (...) Cette folie doit s'arrêter le plus tôt possible."
LODJ avec AFP