En moyenne, chaque Marocain a gaspillé 113 kg de nourriture l'an dernier, contre seulement 91 kg en 2021. Un constat alarmant qui illustre l'ampleur du problème dans le royaume. À l'échelle mondiale, ce gaspillage représente plus d'un tiers de la production alimentaire totale, soit plus de 1 000 milliards de dollars par an.

Pire encore, ce gaspillage inutile a des répercussions désastreuses sur l'environnement. Il est responsable de 8 à 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit près de cinq fois celles du secteur de l'aviation. De plus, il contribue à une perte importante de biodiversité due à l'utilisation d'un tiers des terres agricoles mondiales.

Face à cette situation alarmante, la directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, appelle à une mobilisation urgente : "Il s'agit non seulement d'un problème de développement majeur, mais les conséquences de ce gaspillage inutile entraînent des coûts substantiels pour le climat et la nature."

Pour inverser cette tendance, le rapport préconise des actions à tous les niveaux de la chaîne d'approvisionnement, de la production à la consommation. Les partenariats public-privé sont également identifiés comme une approche efficace pour réduire le gaspillage alimentaire.