Le Maroc modernise son réseau ferroviaire
Le Maroc poursuit son ambition de devenir un hub ferroviaire en Afrique avec l’attribution d’un contrat de 200 millions d’euros à l’entreprise italienne GCF (Generale Costruzioni Ferroviarie). Ce contrat porte sur l’extension de la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Sidi El Aidi à Marrakech, ainsi que sur la modernisation de la ligne ferroviaire classique. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale visant à améliorer la mobilité, à réduire l’empreinte carbone et à renforcer l’attractivité économique du pays.
La LGV marocaine, inaugurée en 2018 avec la ligne Tanger-Casablanca, est la première du genre en Afrique. Avec ce nouveau projet, le Maroc ambitionne d’étendre son réseau ferroviaire rapide vers le sud, facilitant les déplacements entre les grandes villes du Royaume tout en stimulant le développement économique des régions traversées. La ligne Sidi El Aidi-Marrakech devrait permettre un gain de temps significatif pour les voyageurs, tout en augmentant la capacité de transport des marchandises.
En parallèle, la modernisation de la ligne ferroviaire classique vise à améliorer la sécurité, la vitesse et la fiabilité des trajets pour les passagers et les opérateurs logistiques. Ces travaux incluent la rénovation des voies, l’installation de nouvelles technologies de signalisation et la mise à niveau des gares.
GCF, acteur majeur dans le secteur ferroviaire européen, a été sélectionné pour son expertise technique et sa capacité à mener des projets d’envergure internationale. L’entreprise a déjà participé à des projets similaires en Europe et en Afrique, ce qui lui confère une solide réputation dans le domaine. Selon des sources proches du dossier, GCF collaborera avec des partenaires locaux pour assurer le transfert de compétences et maximiser les retombées économiques pour le Maroc.
Ce projet s’inscrit dans la vision du Maroc de promouvoir une mobilité durable et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. En favorisant le transport ferroviaire, le Royaume réduit sa dépendance aux transports routiers, plus polluants. De plus, l’extension de la LGV devrait renforcer l’attractivité des investissements étrangers, notamment dans des secteurs comme le tourisme, la logistique et l’industrie.
Le chantier générera des milliers d’emplois directs et indirects, tout en stimulant l’activité des entreprises locales. La modernisation des infrastructures ferroviaires classiques permettra également aux régions moins développées de bénéficier d’un meilleur accès aux marchés nationaux et internationaux.
Le Maroc se positionne comme un modèle pour les autres pays africains en matière de développement ferroviaire. En investissant dans des projets ambitieux comme la LGV, le Royaume démontre sa capacité à mobiliser des financements internationaux et à collaborer avec des leaders mondiaux du secteur. Cette dynamique pourrait inspirer d’autres nations africaines à développer leurs propres infrastructures de transport, renforçant ainsi l’intégration régionale.
Ainsi, l’attribution de ce contrat à GCF marque une étape clé dans le développement des infrastructures ferroviaires marocaines. Ce projet, qui combine innovation, durabilité et impact économique, confirme l’engagement du Maroc à devenir un leader en matière de transport moderne en Afrique.