Le mois sacré du Ramadan se rapprochant, le gouvernement a autorisé des importations ciblées et s'est rué vers les commerces pour endiguer "les sources" d'une inflation cette fois, soupçonnée d'être incivique.
Mais, force est de constater que de tels procédés combien nécessaires, ne peuvent suffire à eux seuls, pour ce faire. Le niveau des prix pratiqués chez nous n'est pas seulement le fait de spéculateurs sans scrupules ni d'intermédiaires de trop.
Il pâtit de deux maux structurels :
1- un coût de revient plombé par des taux de rendement trop faibles et des intrants trop chers,
2- un circuit tellement long entre le producteur et le consommateur, qu'il pénalise fortement ces deux principaux maillons de la chaîne.
Disons-le sans ambages, le niveau de nos prix est anormalement élevé, même avant la flambée en cours.
Il n'y a vraiment aucune raison que la viande rouge soit à des prix très bas au Brésil, en Argentine, en Australie et pas chez nous. Il n'y a aucune raison que la viande blanche soit à des prix très bas aux États-Unis et pas chez nous. Il n'y a aucune raison que la ruche turque ou belge produise plus de 60 kgs de miel et la nôtre 8 kgs. Il n'y a aucune raison qu'on soit parmi les plus importants en production de légumes, aussi bien de plein champ que de sous-abris, et qu'on soit à ces niveaux de prix à la consommation.
Le génie marocain doit "sortir du carré" afin de parvenir à trouver des réponses immédiates et concrètes, à trois questions majeures et pressantes :
1- comment faire pour élargir substantiellement nos bassins de production et améliorer nos taux de rendement ?
2- quoi faire pour améliorer significativement nos coûts de revient ?
3- quels circuits les plus courts, faut-il mettre en place entre le producteur et le consommateur ?
Il ne manquera pas de trouver de premières bonnes réponses dans la réorientation de nos choix et de l'effort financier public considérable, vers le développement massif de l'agriculture vivrière et solidaire, l'injection de nouveaux moyens de production, l'optimisation de bassins de production, l'ouverture sur des bassins de production qui peuvent nous être accessibles en Afrique, le démantèlement d'intermédiations négatives, la bonne coordination de notre offre sur notre marché intérieur et sur nos marchés d'exportation.
À la clé, on aura bien au-delà de la nécessaire souveraineté alimentaire, une véritable classe moyenne rurale, un pouvoir d'achat en béton et un recul significatif des vulnérabilités.
Le moment politique n'a jamais été aussi propice pour y parvenir.
Rédigé par Najib Mikou
Mais, force est de constater que de tels procédés combien nécessaires, ne peuvent suffire à eux seuls, pour ce faire. Le niveau des prix pratiqués chez nous n'est pas seulement le fait de spéculateurs sans scrupules ni d'intermédiaires de trop.
Il pâtit de deux maux structurels :
1- un coût de revient plombé par des taux de rendement trop faibles et des intrants trop chers,
2- un circuit tellement long entre le producteur et le consommateur, qu'il pénalise fortement ces deux principaux maillons de la chaîne.
Disons-le sans ambages, le niveau de nos prix est anormalement élevé, même avant la flambée en cours.
Il n'y a vraiment aucune raison que la viande rouge soit à des prix très bas au Brésil, en Argentine, en Australie et pas chez nous. Il n'y a aucune raison que la viande blanche soit à des prix très bas aux États-Unis et pas chez nous. Il n'y a aucune raison que la ruche turque ou belge produise plus de 60 kgs de miel et la nôtre 8 kgs. Il n'y a aucune raison qu'on soit parmi les plus importants en production de légumes, aussi bien de plein champ que de sous-abris, et qu'on soit à ces niveaux de prix à la consommation.
Le génie marocain doit "sortir du carré" afin de parvenir à trouver des réponses immédiates et concrètes, à trois questions majeures et pressantes :
1- comment faire pour élargir substantiellement nos bassins de production et améliorer nos taux de rendement ?
2- quoi faire pour améliorer significativement nos coûts de revient ?
3- quels circuits les plus courts, faut-il mettre en place entre le producteur et le consommateur ?
Il ne manquera pas de trouver de premières bonnes réponses dans la réorientation de nos choix et de l'effort financier public considérable, vers le développement massif de l'agriculture vivrière et solidaire, l'injection de nouveaux moyens de production, l'optimisation de bassins de production, l'ouverture sur des bassins de production qui peuvent nous être accessibles en Afrique, le démantèlement d'intermédiations négatives, la bonne coordination de notre offre sur notre marché intérieur et sur nos marchés d'exportation.
À la clé, on aura bien au-delà de la nécessaire souveraineté alimentaire, une véritable classe moyenne rurale, un pouvoir d'achat en béton et un recul significatif des vulnérabilités.
Le moment politique n'a jamais été aussi propice pour y parvenir.
Rédigé par Najib Mikou