Hier soir, Stromae a dévoilé le nouveau clip d’une des chansons de son nouvel album « Multitude ». Intitulée « Fils de joie », elle fait parler alternativement le client d’une prostituée et son fils.
Un clip qui tombe (comme par hasard) le 8 mars, Journée internationale des femmes.
Un clip qui tombe (comme par hasard) le 8 mars, Journée internationale des femmes.
« Je suis un fils de pute comme ils disent, après tout ce qu’elle a fait pour eux, pardonne leur bêtise chère mère. Ils te déshumanisent; c’est plus facile, les mêmes te courtisent et tout le monde ferme les yeux », chante le maestro dans ce clip de 4 minutes.
Une chanson inspirée de l’émission de Faustine Bollaert
Un « Comme ils disent » directement en référence à la célèbre chanson de Charles Aznavour. Au début de la vidéo, on peut lire : « Dans un pays imaginaire, l’Etat organise les funérailles d’une travailleuse du sexe défunte ». La chanson aux sonorités improbables et qui ose mélanger les genres fait jouer tantôt les violons, tantôt les percussions. Stromae incarne sa chanson derrière un pupitre, façon chef d’État imaginaire. En réalité, la chanson s’inspire directement d’une célèbre émission de téléréalité française. C’est ce que les fans apprenaient récemment dans une interview de Stromae au Parisien.
Ce dernier expliquait ainsi avoir écrit sa chanson après avoir visionné « Ca commence aujourd’hui » de Faustine Bollaert, sur France 2. « Ma femme la regarde beaucoup, moi aussi je l’aime bien », exprime-t-il simplement. « Faustine Bollaert a reçu une fois des travailleuses du sexe et leurs enfants. Cela m’a touché ».
Dans son dernier album, Stromae aborde comme à son habitude plusieurs grands sujets de société. Si le clip de « L’Enfer » avait déjà fait un énorme carton avec sa façon touchante et inédite d’aborder le suicide, « Déclaration » est sans doute la chanson la plus féministe de son dernier album.
« En même temps, quand ça devient des sujets trop d’actualité, j’ai peur que ça fasse récupération. Comme Déclaration, sur le féminisme, où ça fait mec qui surfe un peu sur la vague… », avait confié Stromae à Ouest France à propos de son titre.
« En même temps, quand ça devient des sujets trop d’actualité, j’ai peur que ça fasse récupération. Comme Déclaration, sur le féminisme, où ça fait mec qui surfe un peu sur la vague… », avait confié Stromae à Ouest France à propos de son titre.
« Après, je me suis aussi dit que mon texte n’était pas si nul que ça. Et que ce n’est pas une question de surfer sur la vague, mais que chacun a son point de vue ».