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Feu SM Le Roi Mohammed V, un grand homme de principes


le Samedi 24 Avril 2021



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feu_sm_le_roi_mohammed_v,_un_grand_homme_de_principes.mp3 Feu SM le Roi Mohammed V, un grand homme de principes.mp3  (8.22 Mo)

De cette osmose entre le Sultan et son peuple…
 
Voici 60 ans que le Père de la nation n’est plus. Sa majesté le Roi Mohammed VI accompagnée de SAR Moulay El Hassan, et de SAR Moulay Rachid, s’est recueillie ce dixième jour du mois sacré sur la tombe de Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V.

Le sultan devenu roi, étendard de l’indépendance, ciment de la patrie, occupe une place de choix dans cette mémoire collective que les rouages du temps ne font que subtilement exercer pour   perpétuer ce qui est digne d’être érigé au rang du sacré.

Dut-on nous enquérir de la solidité inébranlable de cette mémoire ineffable et patriote eu égard de Feu Sa Majesté, serait-ce auprès des plus oublieux, qu’ils ne manqueraient dans leur dilatation de l’âme, de se servir dans les poches de leur inconscient, pour nous abreuver, à notre bon souvenir,  de cette allégorie maitresse qui donnait corps au Roi libérateur droit sur sa monture, droit dans ses convictions,  cadré de l’infini d’une lune pleine, débordante de promesses.

Feu Sa Majesté fascinait de par son aura déployée par-delà La Corse ou Le Madagascar, de ces stations temporelles, qui, ironie du sort,  loin de tempérer la fièvre patriote pour un Maroc Indépendant n’ont fait que l’exacerber, au grand Dam de l’occupant, trompé dans ses calculs, rendu à l’évidence de l’osmose entre le Sultan et son peuple.
 
 
De cette complicité entre le Père et le Fils…
 
Une aura doublée d’une patience inouïe comme le disait si bien Feu Sa majesté le Roi Hassan II qui vouait une adoration singulière pour le défunt. «  Nous étions devenus de grands amis… » dit-il dans une interview, pour que s’ensuive «  plus le temps passait, plus cette différence d’âge qui était de vingt ans diminuait naturellement… » chose qui dénotait d’une complicité inaliénable, avec tout le respect que l’on doit à son père et à son Roi, comme aimait à le répéter Sa Majesté le Roi Hassan II.

Une complicité, une ouverture qui a permis au Fils d’être dans le secret du Père, de nous mettre, à notre tour, toutes proportions gardées, dans l’intimité de la personne de Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V, qui croyait dur comme fer, selon les dires de Feu Le Roi Hassan II en « la justice de Dieu ». 
 
 
De cette justice de Dieu…
 
Oui, Le Sultan aurait pu, dans la conjoncture prégnante,  profiter de la faiblesse du colon Français lors de la deuxième guerre mondiale, se tourner vers l’Allemagne, mais Feu Sa Majesté fidèle à ses engagements, homme de principes plutôt que de positions, n’a-t-il pas dédaigné le  comité  vichyste désireux de s’entretenir avec Sa Majesté au palais de Rabat ? Les lieux ne furent-ils pas déserts à l’arrivée des hôtes malvenus alors que Sa Majesté, à la veille de la rencontre prévue, avait mis les voiles pour le Palais de Casablanca ?

Sa Majesté ne fut-elle pas ce rempart contre les ignominies du gouvernement de Vichy voulant s’accaparer des juifs marocains pour les acheminer aux camps de la honte ?  Cette « justice de Dieu », comme le disait Sa Majesté le Roi Hassan II, était Charles de Gaulle qui sut faire  montre de gratitude envers le Sultan qui prêta main forte à La France, la fournissait en soldats, n’est-ce pas que dans nos mosquées retentissait cet appel à nos braves pour continuer d’honorer leur engagement auprès de L’armée française ? N’est-ce pas que furent réservés aux soldats français, sur nos terres marocaines, des espaces d’entrainement ? 



Un autre signe du ciel…
 
Oui, cette justice divine était là, répondait de même, et curieusement,  à la prémonition du Président Roosevelt, au grand étonnement de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, présent dans ses équipements officiels, en compagnie du Sultan et de Churchill  lors de la rencontre d’Anfa, lequel président en 1943,  estimait l’indépendance du Maroc à une dizaine d’année de là.

Une rencontre qui nous dit aussi de cette main divine qui couvait ce destin pré-écrit, qui a tenu au loin cette petite main temporelle  et allemande qui se fut malmenée par son propre service de renseignements qui traduisit le mot «  Casablanca » en « White House » et qui se fut par-là trompé sur le véritable lieu de rencontre du Grand Roosevelt et du non moins grand Churchill, qui, soit dit en passant,  fut, ce jour-là, d’une « humeur massacrante » selon les dires de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II. 
 
Le Fils sur les traces du Père…
 
Aussi, une rencontre qui dénote d’une complicité de fer entre les deux Rois, où le Père tenait à impliquer le Fils dans les affaires du Pays, et dès son jeune âge.

Ne disait-il pas au Fils « Voudriez-vous que quelqu’un soit meilleur que vous ? » en référence au Père qui tenait à ce que son fils le soit indubitablement ? «  Je ne l’aurais pas imité… Je l’aurais singé… » disait Feu Sa Majesté Le Roi Hassan II et de continuer «  Je n’aurais pas dévié de ce qu’aurait fait mon père que Dieu ait son âme, mais je l’aurais fait à ma façon…»

Et de finir sur cette maxime qui revenait souvent dans son expression, cette fois, à l’adresse de Sa Majesté le Roi Mohammed VI «  je n’arrête pas de lui ressasser cette phrase de Pascal : Le style, c’est l’homme ».

Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui fait honneur à cet héritage,  perpétue cet attachement qu’ont eu ses prédécesseurs pour le Royaume,  tout en y apportant sa touche propre, son pragmatisme et son optimisme. 
 
Hicham Aboumerrouane 





Samedi 24 Avril 2021

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