Le féminicide. Un mot aussi brutal que la réalité qu'il désigne. Chaque année, des milliers de femmes perdent la vie, non pas à cause d'accidents, de catastrophes naturelles ou de maladies, mais parce qu'elles sont femmes. En 2023, ce fléau a encore fauché plus de 85 000 vies. Imaginez : 140 femmes par jour, une toutes les 10 minutes, assassinées souvent par ceux qui prétendaient les aimer ou les protéger.
Et pourtant, où est la clameur ? Où sont les actes à la hauteur de cette tragédie ? On s’indigne un instant, on déplore dans des rapports, puis on passe à autre chose. La banalisation de ces crimes est insupportable, tout comme l'inaction systémique qui la perpétue.
Les chiffres ne sont pas qu'une froide statistique. Ce sont des vies brisées, des enfants orphelins, des familles détruites. Ce sont des cris étouffés par des murs qui auraient dû être des refuges, des rêves assassinés au nom de l’honneur, de la jalousie ou de traditions archaïques.
Et pourtant, où est la clameur ? Où sont les actes à la hauteur de cette tragédie ? On s’indigne un instant, on déplore dans des rapports, puis on passe à autre chose. La banalisation de ces crimes est insupportable, tout comme l'inaction systémique qui la perpétue.
Les chiffres ne sont pas qu'une froide statistique. Ce sont des vies brisées, des enfants orphelins, des familles détruites. Ce sont des cris étouffés par des murs qui auraient dû être des refuges, des rêves assassinés au nom de l’honneur, de la jalousie ou de traditions archaïques.
Des chiffres qui crient la vérité
140 femmes tuées chaque jour. Une toutes les 10 minutes. Ces statistiques ne sont pas qu'une suite de chiffres abstraits. Ce sont des vies brisées, des histoires interrompues, des familles détruites. Derrière ces nombres, il y a des prénoms, des visages, des rêves anéantis.
Ces meurtres, souvent perpétrés par des conjoints, des ex-partenaires ou des membres de la famille, révèlent une réalité terrifiante : la maison, censée être un refuge, est souvent un piège mortel.
Ces meurtres, souvent perpétrés par des conjoints, des ex-partenaires ou des membres de la famille, révèlent une réalité terrifiante : la maison, censée être un refuge, est souvent un piège mortel.
Un fléau universel
Le féminicide n’épargne personne. Il transcende les frontières, les classes sociales et les âges. Que ce soit en Afrique, en Asie, en Amérique ou en Europe, il frappe partout, avec des visages variés.
Dans certaines régions, comme les Caraïbes et l’Amérique centrale, il est particulièrement alarmant, tandis qu’ailleurs, il prend d’autres formes, comme les crimes d’honneur ou les violences conjugales.
Partout, la violence à l’égard des femmes est enracinée dans des normes sociales archaïques qui les réduisent à des objets ou à des êtres subordonnés.
Dans certaines régions, comme les Caraïbes et l’Amérique centrale, il est particulièrement alarmant, tandis qu’ailleurs, il prend d’autres formes, comme les crimes d’honneur ou les violences conjugales.
Partout, la violence à l’égard des femmes est enracinée dans des normes sociales archaïques qui les réduisent à des objets ou à des êtres subordonnés.
Quand l’inaction tue autant que la violence
Face à ces horreurs, le silence et l’inaction des sociétés sont complices. Combien de meurtres auraient pu être évités si les signaux d’alerte avaient été pris au sérieux ? Combien de femmes auraient pu être sauvées si elles avaient eu accès à des systèmes de protection efficaces ? Les données montrent que beaucoup de victimes avaient déjà signalé des violences physiques, psychologiques ou sexuelles avant leur mort. Pourtant, leurs appels à l’aide se sont souvent heurtés à l’indifférence ou à l’inertie des institutions.
Et que dire de la justice ? Dans trop de pays, les lois contre les violences faites aux femmes sont soit inexistantes, soit insuffisamment appliquées. Les coupables sont rarement poursuivis, et lorsqu’ils le sont, les peines sont souvent légères. Cette impunité ne fait qu’encourager la répétition des crimes.
Et que dire de la justice ? Dans trop de pays, les lois contre les violences faites aux femmes sont soit inexistantes, soit insuffisamment appliquées. Les coupables sont rarement poursuivis, et lorsqu’ils le sont, les peines sont souvent légères. Cette impunité ne fait qu’encourager la répétition des crimes.
Des racines profondes dans les normes sociales
Le féminicide n’est pas un acte isolé. C’est le résultat ultime d’un système qui banalise la violence de genre à tous les niveaux. Quand les femmes sont payées moins que les hommes, quand elles sont exclues des espaces de décision, quand elles sont hypersexualisées dans les médias ou réduites à des rôles domestiques, la société envoie un message clair : elles valent moins. Et ce message, martelé jour après jour, finit par ouvrir la voie aux pires abus.
Les féminicides sont également alimentés par des discours rétrogrades qui justifient la violence au nom de l’honneur, de la culture ou de la religion. Ces idées ne font que perpétuer un cercle vicieux de domination et de soumission, où les femmes paient le prix ultime.
Les féminicides sont également alimentés par des discours rétrogrades qui justifient la violence au nom de l’honneur, de la culture ou de la religion. Ces idées ne font que perpétuer un cercle vicieux de domination et de soumission, où les femmes paient le prix ultime.
Ce n’est pas une fatalité, c’est un choix collectif
Certains diront que le féminicide est un problème trop complexe, qu’il est enraciné dans des traditions difficiles à changer. Mais cette résignation est inacceptable. Ce fléau n’est pas une fatalité, c’est une honte. Il peut être combattu si les sociétés en ont la volonté.
Cela commence par une législation plus stricte. Les lois doivent protéger les femmes, punir sévèrement les auteurs de violences et empêcher les récidives. Mais les lois ne suffisent pas. Il faut aussi des systèmes de soutien concrets pour les femmes en danger : des refuges, des lignes d’urgence, un accès à la justice et à des soins.
Il faut surtout changer les mentalités. Cela passe par une éducation dès le plus jeune âge, qui promeut l’égalité des sexes, qui enseigne le respect et qui déconstruit les stéréotypes de genre. Les médias ont également un rôle crucial à jouer en cessant de diffuser des images qui perpétuent les normes patriarcales.
Le féminicide est un crime contre l’humanité. En le tolérant, en minimisant son impact, nous nous rendons collectivement complices. Il est temps d’en finir avec la complaisance. Chaque vie perdue est une défaite pour nous tous, une preuve de l’échec de nos sociétés à protéger leurs membres les plus vulnérables.
Dire « ASSEZ », c’est plus qu’un slogan. C’est un appel à l’action. Refuser de laisser ce fléau se perpétuer, c’est choisir de construire un monde où être femme ne signifie plus vivre dans la peur. Alors, agissons. Parce que l’indignation seule ne suffira jamais à sauver une vie.
Cela commence par une législation plus stricte. Les lois doivent protéger les femmes, punir sévèrement les auteurs de violences et empêcher les récidives. Mais les lois ne suffisent pas. Il faut aussi des systèmes de soutien concrets pour les femmes en danger : des refuges, des lignes d’urgence, un accès à la justice et à des soins.
Il faut surtout changer les mentalités. Cela passe par une éducation dès le plus jeune âge, qui promeut l’égalité des sexes, qui enseigne le respect et qui déconstruit les stéréotypes de genre. Les médias ont également un rôle crucial à jouer en cessant de diffuser des images qui perpétuent les normes patriarcales.
Le féminicide est un crime contre l’humanité. En le tolérant, en minimisant son impact, nous nous rendons collectivement complices. Il est temps d’en finir avec la complaisance. Chaque vie perdue est une défaite pour nous tous, une preuve de l’échec de nos sociétés à protéger leurs membres les plus vulnérables.
Dire « ASSEZ », c’est plus qu’un slogan. C’est un appel à l’action. Refuser de laisser ce fléau se perpétuer, c’est choisir de construire un monde où être femme ne signifie plus vivre dans la peur. Alors, agissons. Parce que l’indignation seule ne suffira jamais à sauver une vie.