L’étude, publiée dans Early Childhood Research Quarterly, a utilisé les données de l’Early Childhood Longitudinal Study. Celle-ci a suivi 6 320 élèves américains de la maternelle à la dernière année de l’école primaire, soit de 5 à 10 ans environ.

Chaque année scolaire, les enseignants ont évalué les compétences sociales et les problèmes de comportement des élèves, notamment l’anxiété et l’agressivité. Ils ont également noté la fréquence des absences en classe de chaque élève.

Les chercheurs ont constaté que les uniformes n’avaient aucune incidence sur les aptitudes sociales ou le comportement. Toutefois, les élèves issus de familles à faible revenu et fréquentant des écoles où l’uniforme est obligatoire sont plus assidus, mais cette différence est inférieure à un jour par an.

Au cours de la dernière année de l’école primaire, les élèves ont également fait part de leurs propres sentiments et expériences, notamment de leur sentiment d’appartenance et de leurs expériences en matière d’intimidation et d’anxiété sociale.

Les chercheurs ont constaté que les uniformes scolaires n’avaient pas d’effet sur les expériences d’intimidation ou d’anxiété sociale des élèves. Toutefois, ceux qui devaient porter l’uniforme ont fait état d’un sentiment d’appartenance plus faible, par rapport aux élèves qui fréquentaient des écoles n’exigeant pas le port de l’uniforme.

Arya Ansari, l’auteur principal de l’étude, a noté que les données n’expliquent pas ce résultat, mais a suggéré que cela pourrait être dû au fait que les étudiants ne sont pas en mesure de s’exprimer à travers leurs vêtements lorsqu’ils portent un uniforme.

Selon M. Ansari, cette recherche est importante car les uniformes scolaires sont de plus en plus populaires aux États-Unis. Au cours de l’année scolaire 2011-2012, 20 % des écoles publiques exigeaient des uniformes, contre seulement 3 % en 1995-1996. Les uniformes étaient exigés dans 60 % des écoles privées en 2011-2012.

La question qui se pose aujourd'hui est au-delà des uniformes : qu’en est-il de nos jour? Et puis est-ce d’actualité ailleurs et chez nous notamment alors que la tendance qui semble se renforcer va vers le virtuel dans tous types d’interactions et l’éducation n’en fait pas exception ? 

Rédigé par Fatine Alaoui, Repris par La Fondation Tamkine  
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