Depuis l’annonce de la réélection de Trump, la colère monte chez les femmes, qui tiennent en partie les hommes blancs responsables de ce retour de Donald à la présidence. En regardant les sondages, il est vrai que les électeurs masculins, en particulier les hommes blancs sans diplôme, forment une majorité significative parmi les partisans de Trump. Ce groupe de la population est désormais critiqué par des femmes qui espéraient l’élection d’une candidate favorable au droit à l’avortement.
Face à cette situation, de nombreuses femmes réfléchissent à des réponses possibles, et l’idée la plus radicale envisagée est un boycott des hommes.
Depuis quelques jours, les recherches de "4B movement" ont explosé sur Google aux États-Unis, avec une augmentation de plus de 1000 % après l’annonce des résultats. Ce mouvement pourrait annoncer une petite révolution au sein des cercles féminins américains.
Face à cette situation, de nombreuses femmes réfléchissent à des réponses possibles, et l’idée la plus radicale envisagée est un boycott des hommes.
Depuis quelques jours, les recherches de "4B movement" ont explosé sur Google aux États-Unis, avec une augmentation de plus de 1000 % après l’annonce des résultats. Ce mouvement pourrait annoncer une petite révolution au sein des cercles féminins américains.
Qu'est-ce que le 4B Movement ?
Ce terme est probablement familier aux amateurs de culture coréenne, mais il reste moins connu pour d'autres. Le 4B Movement est une tendance féministe originaire de Corée du Sud, où le patriarcat demeure profondément ancré. Le principe ? Les femmes de ce mouvement estiment que la meilleure manière de se libérer du patriarcat est de cesser d’y accorder de l’attention. Elles choisissent donc de ne pas se marier, de ne pas avoir d’enfants, et de ne pas entretenir de relations avec les hommes, préférant vivre entre femmes, sans mansplaining ni contraintes sociales.
Ce mouvement peut rappeler le Féminisme lesbien occidental, mais ici, l’orientation sexuelle n’est pas remise en question. Il serait en effet réducteur d’appliquer un cadre occidental à un mouvement asiatique. Le 4B Movement s’appuie sur les difficultés que rencontrent les femmes en Corée du Sud : la dévalorisation du travail féminin, les pressions à quitter son emploi après la maternité, et la stigmatisation des femmes célibataires. La Corée du Sud est un pays ultra-moderne mais où des valeurs conservatrices persistent.
Curieusement, peu de Coréens semblent connaître ce mouvement. Cela pourrait s’expliquer en partie par le climat hostile au féminisme dans le pays. Le président Yoon Suk-yeol a, par exemple, attisé les préjugés contre les féministes lors de sa campagne. Celui-ci, réputé pour ses positions misogynes, xénophobes et homophobes, défend une vision conservatrice où les femmes progressistes n’ont pas leur place.
Être féministe en Corée peut exposer les femmes à des attaques en ligne, notamment via des deepfakes pour les discréditer. En juillet 2024, des centaines de femmes ont été victimes de détournements photographiques, souvent partagés dans des groupes en ligne.
Relayé sur TikTok par des créateurs passionnés de la culture coréenne, le 4B Movement a peu à peu gagné en visibilité en Occident et, pour certaines Américaines, il semble aujourd’hui offrir un modèle pour résister à la montée du masculinisme.
Ce mouvement peut rappeler le Féminisme lesbien occidental, mais ici, l’orientation sexuelle n’est pas remise en question. Il serait en effet réducteur d’appliquer un cadre occidental à un mouvement asiatique. Le 4B Movement s’appuie sur les difficultés que rencontrent les femmes en Corée du Sud : la dévalorisation du travail féminin, les pressions à quitter son emploi après la maternité, et la stigmatisation des femmes célibataires. La Corée du Sud est un pays ultra-moderne mais où des valeurs conservatrices persistent.
Curieusement, peu de Coréens semblent connaître ce mouvement. Cela pourrait s’expliquer en partie par le climat hostile au féminisme dans le pays. Le président Yoon Suk-yeol a, par exemple, attisé les préjugés contre les féministes lors de sa campagne. Celui-ci, réputé pour ses positions misogynes, xénophobes et homophobes, défend une vision conservatrice où les femmes progressistes n’ont pas leur place.
Être féministe en Corée peut exposer les femmes à des attaques en ligne, notamment via des deepfakes pour les discréditer. En juillet 2024, des centaines de femmes ont été victimes de détournements photographiques, souvent partagés dans des groupes en ligne.
Relayé sur TikTok par des créateurs passionnés de la culture coréenne, le 4B Movement a peu à peu gagné en visibilité en Occident et, pour certaines Américaines, il semble aujourd’hui offrir un modèle pour résister à la montée du masculinisme.
Vers un fossé entre hommes et femmes aux États-Unis ?
Peut-on envisager que ce mouvement aboutisse à une division nette entre hommes et femmes en Amérique ? Peut-être bien. Plus qu’une simple élection présidentielle, le contexte américain ressemble à un affrontement de deux visions : celle des masculinistes (pro-Trump) et celle des féministes (pro-Harris).
D’ailleurs, le président élu a largement mobilisé les hommes conservateurs pour sa campagne. Un exemple marquant est celui de Nick Fuentes, un conservateur convaincu, qui affirme sans retenue que "les hommes ont encore gagné, et que vous (les femmes) n’aurez jamais le contrôle de votre propre corps".
Côté Trump, c’est donc la fête, probablement accompagnée de burgers, tandis que les femmes américaines, frustrées, cherchent des moyens d’agir.
Au-delà des idéologies, cette situation se transforme peu à peu en une "guerre des genres" rappelant Lysistrata, la pièce écrite en 411 avant J.-C., dans laquelle les femmes se révoltent contre la domination masculine. Preuve que cette question est loin d’être nouvelle
D’ailleurs, le président élu a largement mobilisé les hommes conservateurs pour sa campagne. Un exemple marquant est celui de Nick Fuentes, un conservateur convaincu, qui affirme sans retenue que "les hommes ont encore gagné, et que vous (les femmes) n’aurez jamais le contrôle de votre propre corps".
Côté Trump, c’est donc la fête, probablement accompagnée de burgers, tandis que les femmes américaines, frustrées, cherchent des moyens d’agir.
Au-delà des idéologies, cette situation se transforme peu à peu en une "guerre des genres" rappelant Lysistrata, la pièce écrite en 411 avant J.-C., dans laquelle les femmes se révoltent contre la domination masculine. Preuve que cette question est loin d’être nouvelle