Poème en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Chaque vendredi 13, j'invoque les mystères.
Mes chiffres sont gravés dans le marbre du temps,
Même si la chance fuit mes rêves insouciants.
La fortune se cache, sourde à mes appels,
Mais je persiste, obstiné, sous les cieux éternels.
Peut-être est-ce un défi que je lance au destin,
Ou un hommage discret aux espoirs incertains.
Je me plais à rêver d'un sort qui m'échappe,
D'un clin d'œil du hasard qui de moi se drape.
Loin de moi la richesse, la gloire, ou l'orgueil,
C'est l'attente qui berce et enivre mon deuil.
J'y vois une danse, un jeu d'inconnu,
Où l'ombre et la lumière ne font qu'un tissu.
Car croire à l'impossible, n'est-ce pas exister,
Garder le cœur ardent dans la simple beauté ?
Sous les cieux étoilés, je persiste en secret,
À miser sur l'amour, sur un rêve discret.
Et si la fortune me tourne toujours le dos,
Je m'accroche à l'instant, ce frêle renouveau.
Comme une plume au vent, je poursuis mon chemin,
Sans regret ni raison, sans fin ni lendemain.
Peut-être qu'un sourire du destin viendra,
Ou peut-être qu'encore, il s'éclipsera.
Mais qu'importe la fin, quand le jeu est plaisir,
Quand l'âme se nourrit de rêves à bâtir.
Chaque numéro écrit est un chant murmuré,
Une étoile de plus dans le ciel éthéré.
Ainsi, je continuerai d’y croire sans cesse,
À cette chance fragile, à ce vent de promesses.
Et si jamais la chance oublie de m’appeler,
C’est mon cœur qui s'éveille au moindre frémissement léger.
Dans l’attente, je trouve un goût d’éternité,
Un instant suspendu, un éclat de clarté.
Ainsi, je persiste, fidèle au doux hasard,
Car jouer, c'est aussi défier le cauchemar.
Ce poème exprime la persistance de l'auteur qui, chaque vendredi 13, joue au loto avec les mêmes numéros, malgré l'absence de victoire.
Chaque tirage devient un moment suspendu où l'espoir se mêle à l'incertitude, une danse avec le possible et l'impossible. La répétition de ce geste, même infructueux, permet de donner un sens à l'attente, de savourer l'instant et de défier le vide du quotidien.
Ainsi, le poème célèbre la beauté de croire en l'improbable, de s'enivrer d'espoirs fragiles et de trouver dans l'acte même de jouer une manière de célébrer la vie et ses mystères.