Par Mohamed Harouan en tribune libre
L’école donc, puisqu’elle est un outil dans les mains de l’idéologie gouvernante ne peut pas être neutre. Mais, elle prétend une neutralité illusoire.
La réalisation de cet enjeu passe d’une manière sous-jacente, autrement dit, d’une manière frauduleuse, c’est ce qu’on appelle la persuasion clandestine. L’école demeure, dans ce constat, un lieu canonique à reproduire la même structure socio-économique, sans pour autant priver la couche dominée de son droit au minimum du capital culturel, pour reprendre les termes d’un certain Pierre Bourdieu.
L’école, dans cette perspective, reste un monde plein de contradictions, d’un côté c’est en y que se trouve une coexistence injuste d’un horizon d’un pauvre, pourtant cet horizon sera brisé par la force de la machine idéologique qui le dépasse, d’un autre côté, par sa disposition d’un pouvoir intellectuel et scientifique tellement inexorable. Or sa force, l’idéologie dominante n’est pas parfaite, quelques carences y sont possibles à détecter.
Ce discours est révolutionnaire, car il dépasse la vision classique qui perçoit l’école comme endroit privilégié de modelage des styles de vivre et de l’interaction entre différentes fractions, cette idée est une reconnaissance en une brutalité d’une idéologie qui ne crée que ce qui va et convient avec ses enjeux… l’école, en somme, est un environnement de la réapparition d’un conflit socio-économique d’une façon culturelle.
Le champ éducatif est traversé par le politique, il est son outil préféré pour faire passer ses discours et concrétiser ses objectifs, à travers une sélection éminente des contenus.