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Entre jeûne, jeûne thérapeutique et gaspillage alimentaire.mp3 (2.41 Mo)
Le jeûne est depuis quelques années une sorte de mode, plutôt saine, en Occident. Il diffère quelque peu de notre jeûne, à nous musulmans, estimé comme purificateur du corps et de l’esprit, mais le principe est le même, en matière d’abstention alimentaire.
Les bienfaits du jeûne sont scientifiquement prouvés. Le plus important étant l’élimination des toxines, le renouvellement de l’organisme, la purification de la peau mais aussi la perte de poids. Si les vertus diététiques du jeûne parlent de consommation moindre, de balance énergétique et de valeur calorique, notre jeûne au mois de Ramadan n’a rien de tout cela. On assiste, autour de nous, à une abstinence alimentaire le jour, à des envies incontrôlables, à des achats hors normes et budget et à une consommation excessive à la rupture du jeûne. Un mode alimentaire au mois de ramadan qui va à contresens des bienfaits estimés et espérés du jeûne. C’est à se demander si c’est la privation qui induit ce changement de comportement envers la nourriture.
Toute cette frénésie pousse au gaspillage alimentaire qui n’est pas le but recherché dans notre religion. Tout part dans les poubelles : pain, rghayefs, gâteaux à base de miel, harira, salés, poissons, tajines...
De la modération en ce mois d’abstinence et de piété, les chhiwates peuvent être concoctées toute l’année.
Une étude publiée, il y a 4 ans, par la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture en coordination avec le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), a révélé que le taux de gaspillage, pendant le mois sacré, peut atteindre 85% et que 20% des ménages estiment qu’ils gaspillent plus qu’il n’en faut. Aussi, 10,7% de familles jettent à la poubelle entre 200 et 500 DH par mois, 42% entre 60 et 200 DH et 0,8%, plus de 500 DH.
Toujours selon la FAO, à peu près 84,8% de foyers marocains jettent de la nourriture préparée non consommée pendant le mois de Ramadan.
Bouteina BENNANI
Les bienfaits du jeûne sont scientifiquement prouvés. Le plus important étant l’élimination des toxines, le renouvellement de l’organisme, la purification de la peau mais aussi la perte de poids. Si les vertus diététiques du jeûne parlent de consommation moindre, de balance énergétique et de valeur calorique, notre jeûne au mois de Ramadan n’a rien de tout cela. On assiste, autour de nous, à une abstinence alimentaire le jour, à des envies incontrôlables, à des achats hors normes et budget et à une consommation excessive à la rupture du jeûne. Un mode alimentaire au mois de ramadan qui va à contresens des bienfaits estimés et espérés du jeûne. C’est à se demander si c’est la privation qui induit ce changement de comportement envers la nourriture.
Toute cette frénésie pousse au gaspillage alimentaire qui n’est pas le but recherché dans notre religion. Tout part dans les poubelles : pain, rghayefs, gâteaux à base de miel, harira, salés, poissons, tajines...
De la modération en ce mois d’abstinence et de piété, les chhiwates peuvent être concoctées toute l’année.
Une étude publiée, il y a 4 ans, par la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture en coordination avec le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), a révélé que le taux de gaspillage, pendant le mois sacré, peut atteindre 85% et que 20% des ménages estiment qu’ils gaspillent plus qu’il n’en faut. Aussi, 10,7% de familles jettent à la poubelle entre 200 et 500 DH par mois, 42% entre 60 et 200 DH et 0,8%, plus de 500 DH.
Toujours selon la FAO, à peu près 84,8% de foyers marocains jettent de la nourriture préparée non consommée pendant le mois de Ramadan.
Bouteina BENNANI