Tout naturellement, ces sites aux écosystèmes complexes et foncièrement fragiles, attirent les hommes avec leurs activités diverses. Mais, de la même manière qu'ils attirent pour les besoins académiques, des scientifiques, des chercheurs et des experts, ils attirent aussi, pour la distraction et la villégiature, un public cosmopolite.

Toutefois, s'il y en a qui savent s'émerveiller, qui apprécient ces richesses naturelles et leur biodiversité et qui leur accordent l'attention qu'ils méritent, d'autres, plutôt désinvoltes, dégradent les sites par inconscience si ce n'est par myopie mercantiliste. 
Tel est le cas des promoteurs et adeptes des sports mécaniques en pleine nature.

De plus en plus nombreux, ces derniers sont peu enclins au respect de la nature en général et, surtout, peu soucieux de l'importance de la préservation des écosystèmes et de leur vulnérabilité.

Lorsqu'on voit la prolifération d'événements de compétition par engins mécaniques qui s'attaquent aux dunes et investissent les déserts, les colines, les plages, les oueds et les espaces forestiers (Raids et rallyes impliquant tous types de véhicules, Quads etc.), on craint sérieusement pour cette nature et ses équilibres vitaux. 

 

Une dune de sable, un lac, une vallée dans le désert, une zone humide, une lagune, tous ces lieux envoûtants regorgent de vie et les agresser par des pratiques irréfléchies, s'est briser des chaînes de vie et rompre des cycles biologiques.

C'est se priver en fin de compte de ressources tout en favorisant les dérèglements climatiques dont notre pays subit déjà les affres.

Si les textes de protection de la nature et de la biodiversité existent, tout l'effort est à orienter, d'une part vers la mise en oeuvre réelle de ces textes avec ce qu'ils comportent comme sanctions et mesures de dissuasion et, de l'autre, vers la mise en place de réglementations strictes à même de régir avec toute la fermeté requise les évènements des sports mécaniques qui prennent pour théâtre la nature, et ainsi les contraindre à l'observation rigoureuse des exigences de préservation des écosystèmes naturels. 

Rédigé par Jamal Hajjam