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En revanche, pour ce qui est de la position espagnole, on ne peut pas dire que les choses soient aussi limpides. Depuis toujours, le Royaume ibérique a cultivé envers le Maroc une attitude équivoque basée sur une ambivalence bipolaire qui confine parfois à la schizophrénie. Dernier exemple de ces distorsions espagnoles, la sortie du chef du gouvernement, Pedro Sanchez, qui a souligné le caractère stratégique des relations entre son pays et le Maroc et qu’il s’est engagé à œuvrer pour leur consolidation à l’occasion de la réunion hispano-marocaine de haut niveau qui était programmée pour le 17 décembre 2020, avant d’être reportée à une date ultérieure.
La tentation est grande de se réjouir des propos de Sanchez, mais ceux-ci, exprimés au lendemain de la sortie hostile de Podemos et son chef de file, le sulfureux Pablo Iglesias Turrión qui est par ailleurs deuxième vice-président et qui siège avec Sanchez dans le même gouvernement, s’apparentent plus à une couche de pommade visant à atténuer l’effet urticant ressenti à Rabat, suite à l’appel adressé par ce parti d’extrême gauche à Biden pour qu’il revienne sur la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara.
Rédigé par Majd EL ATOUABI le Jeudi 21 Janvier 2021 sur https://lopinion.ma