Dans le miroir de l'aube de l'an 2024,
Je me suis rencontré, un reflet en décor,
Un rendez-vous singulier, un tête-à-tête,
Avec moi-même, un dialogue discret.

J'ai parlé de promesses, de résolutions,
De ces vœux éphémères, douces illusions,
Des décisions prises, mais jamais tenues,
Dans ce miroir, mes espoirs se sont répandus.

"Je ferai du sport", ai-je dit, plein d'entrain,
Mais au fond, je savais, ce serait en vain.
La santé, un trésor, j'en ferai fi,
Un rendez-vous manqué, un autre défi.

À soixante-cinq ans, le temps est compté,
Mais les visites de contrôle, je les ai évitées.
Dans le miroir, je me suis souri,
Conscient de ces promesses, déjà trahies.

"Je donnerai mon avis, franc et sincère",
Mais au fond, je resterai neutre, éphémère.
"Ni pour, ni contre, bien au contraire",
Un paradoxe vécu, un air solitaire.

Zen et sagesse, des mots si beaux,
Je les ai prononcés, mais c'était trop haut.
Dans le miroir, je me suis vu rêver,
D'un calme parfait, jamais réalisé.

"Aimer tout le monde", quelle noble pensée,
Mais dans la réalité, c'est plus compliqué.
Dans le reflet, j'ai vu mes limites,
Des sentiments humains, une palette exquise.

Le tabac, ce fléau, j'ai juré d'arrêter,
Mais dans le miroir, j'ai vu ma volonté vaciller.
Un combat de chaque instant, une lutte sans fin,
Dans le reflet, mes faiblesses, mon chemin.

Ce poème est le miroir de mes contradictions,
De ces résolutions, douces fictions.
Une réunion avec moi-même, un étrange ballet,
De promesses éphémères, dans l'air, envolées.

Mais dans ce miroir, une vérité se dessine,
La vie est un voyage, une quête sans fin.
Et si les promesses sont faites pour être brisées,
C'est dans leur poursuite que la vie est embrasée.

Ainsi, face à moi-même, j'ai compris,
Que chaque année est un nouveau défi.
Des promesses, des rêves, des espoirs infinis,
Dans le miroir de la vie, un éternel apprenti.


Par Adnane Benchakroun