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Le sort en est jeté
Le Maroc compte actuellement 10 stations de dessalement et il devrait disposer d'une vingtaine de stations d'ici à 2030 . Il s'agit de redoubler d'efforts, de volonté et de détermination pour accentuer la cadence afin d'éviter le pire .
Le Maroc est en guerre , et pour longtemps encore, contre la sécheresse et le stress hydrique.
Notre pays ne peut plus se permettre de produire de l'eau potable à un prix insupportable pour les citoyens et pour l'économie.
Après trois ans de crise sanitaire, et d'une conjoncture de logique de guerre faite d'inflation , de flambée des cours et de crise énergétique mondiale, nous n'avons franchement plus le choix .
Et le défi est très clair : produire de l'eau et de l'énergie au coût le plus avantageux et le plus compétitif qui soit .
Il faut préciser que la facture énergétique du pays a plus que doublé par rapport à 2021, passant à 88,11 milliards de DH à fin juillet 2022. Selon l’Office des changes, cette évolution fait suite à la hausse des achats des principaux produits énergétiques, à savoir ceux des gas-oils et des fuel-oils.
Ainsi, il est clair que le Maroc ne pourra plus dépendre d'importations d'énergie trop lourdes pour le budget. De là, l'exigence absolue de produire de l'énergie propre et abordable.
Pour cela, des stations de traitement des eaux usées, des stations de dessalement, et la production d'énergie propre et renouvelable sont devenues une nécessité impérieuse et vitale pour le pays .
Et dans le cas du dessalement, il est préférable de faire fonctionner les stations de dessalement à partir de l'énergie produite par l'océan, qu'il s'agisse de l'éolien offshore ou de l'énergie des vagues.
Une société écossaise est sur le point de lancer les travaux des canaux sous -marins pour que le Maroc puisse exporter de l'énergie propre vers la Grande -Bretagne . Il va sans dire que le potentiel est énorme, voire gigantesque pour desservir l'ensemble du pays et réussir de manière magistrate cette révolution énergétique.
Il y va de l'avenir des générations montantes et pour sauvegarder ce futur, il s'agit de prendre aujourd'hui les décisions qui s'imposent.
Des solutions existent..
Face à ces transitions énergétique, écologique, et climatique qui ne sont absolument pas un luxe , mais qui nous sont imposées , il n'y a plus de place aux tergiversations , aux approximations et encore moins aux improvisations.
Il s'agit d'un projet de société où chaque citoyen doit se sentir investi et concerné.
Une révolution culturelle , beaucoup plus qu'un modèle de développement. Et il faudra savoir considérer la sécheresse et la conjoncture énergétique mondiale comme une bénédiction tombée du ciel, et comme une opportunité pour faire bouger les choses.
Fort heureusement, dans ce gouvernement les départements de l'Equipement et celui de la Transition énergétique ont fait beaucoup pour faire avancer les choses .
Le train est sur les rails. Il est en marche et nous devons soutenir la cadence et il n'est plus question de reculer ou de rater ce rendez-vous.
Le Maroc dispose des compétences techniques et des ressources humaines nécessaires, alors il est temps de sonner le glas à l'inertie et l'immobilisme !
Ceci car la volonté de l'Etat doit s'imposer à tous , Conseils communaux , Wilayas et autres régions.
Franchement, si les responsables locaux ne sont pas conscients de ce qui se passe actuellement sur la planète et si surtout, ils n'ont pas les compétences pour prendre les bonnes décisions, nous risquons de beaucoup souffrir à l'avenir.
Le monde s'est engagé dans une course sans précédent et sans merci , où les grandes puissances ne se font aucun cadeau et où aucun répit ne sera accordé aux pays en retard !
En 2035 , il n' y aura plus que des voitures électriques dans l'espace européen même si l'état du parc nucléaire est alarmant , la Chine a d'ores et déjà expérimenté ses premiers prototypes de voitures solaires et ce n'est pas de la science-fiction !
C'est dire le chemin qui reste à parcourir chez nous en matière de transports en commun fonctionnant à l'énergie propre et durable .
L'éducation, arme fatale..
Cette révolution culturelle aura besoin de citoyens mûrs, responsables et conscients des enjeux actuels et futurs.
Nos écoles ont la lourde responsabilité de former une nouvelle génération nourrie d'une éthique et d'un souffle nouveaux en rapport avec les paradigmes qu'impose cette révolution.
Nos universités, Instituts et autres grandes écoles devront également se mettre au diapason de ce changement brusque et radical dans les modes de production d'énergie. Et plus généralement des stratégies de gestion de nos cités !
L'éducation est certainement une arme fatale , certes à double tranchant , mais le Maroc a des atouts de taille à mettre en jeu et à valoriser !
Des solutions existent et aujourd'hui, il n'est plus permis de faire du bâtiment sans isolation thermique vu le gâchis énergétique incroyable que cela entraîne en termes de chauffage et de climatisation !
Il n'est plus possible également de gaspiller de l'eau potable dans les toilettes alors que les eaux usées ménagères font très bien l'affaire.
Des pays comme l'Allemagne le font depuis trente ans déjà et il suffit de former les plombiers et d'obliger les promoteurs immobiliers à le faire.
Finalement, il serait légitime et opportun de mettre des panneaux solaires partout où cela est possible, voire là où le besoin est grand.
Plus particulièrement dans les campagnes et zones enclavées comme les montagnes pour les écoles, les centres de santé, les fours solaires , les hammams etc .
Des panneaux , de la même manière, sur les conduites et canalisations pour empêcher la vaporisation des eaux.
Innover pour survivre. Se réinventer pour ne pas mourir de soif .Se transformer pour ne pas périr, ne pas disparaitre.
Pour ne pas subir à nos dépens , à nos risques et périls et à nos frais surtout les prochains épisodes et péripéties à venir de la crise énergétique mondiale.
Ne pas subir le dérèglement climatique sans réagir pour donner à nos enfants et petits- enfants les moyens survivre.
Ainsi soit-il .
Par Hafid Fassi Fihri
Le Maroc compte actuellement 10 stations de dessalement et il devrait disposer d'une vingtaine de stations d'ici à 2030 . Il s'agit de redoubler d'efforts, de volonté et de détermination pour accentuer la cadence afin d'éviter le pire .
Le Maroc est en guerre , et pour longtemps encore, contre la sécheresse et le stress hydrique.
Notre pays ne peut plus se permettre de produire de l'eau potable à un prix insupportable pour les citoyens et pour l'économie.
Après trois ans de crise sanitaire, et d'une conjoncture de logique de guerre faite d'inflation , de flambée des cours et de crise énergétique mondiale, nous n'avons franchement plus le choix .
Et le défi est très clair : produire de l'eau et de l'énergie au coût le plus avantageux et le plus compétitif qui soit .
Il faut préciser que la facture énergétique du pays a plus que doublé par rapport à 2021, passant à 88,11 milliards de DH à fin juillet 2022. Selon l’Office des changes, cette évolution fait suite à la hausse des achats des principaux produits énergétiques, à savoir ceux des gas-oils et des fuel-oils.
Ainsi, il est clair que le Maroc ne pourra plus dépendre d'importations d'énergie trop lourdes pour le budget. De là, l'exigence absolue de produire de l'énergie propre et abordable.
Pour cela, des stations de traitement des eaux usées, des stations de dessalement, et la production d'énergie propre et renouvelable sont devenues une nécessité impérieuse et vitale pour le pays .
Et dans le cas du dessalement, il est préférable de faire fonctionner les stations de dessalement à partir de l'énergie produite par l'océan, qu'il s'agisse de l'éolien offshore ou de l'énergie des vagues.
Une société écossaise est sur le point de lancer les travaux des canaux sous -marins pour que le Maroc puisse exporter de l'énergie propre vers la Grande -Bretagne . Il va sans dire que le potentiel est énorme, voire gigantesque pour desservir l'ensemble du pays et réussir de manière magistrate cette révolution énergétique.
Il y va de l'avenir des générations montantes et pour sauvegarder ce futur, il s'agit de prendre aujourd'hui les décisions qui s'imposent.
Des solutions existent..
Face à ces transitions énergétique, écologique, et climatique qui ne sont absolument pas un luxe , mais qui nous sont imposées , il n'y a plus de place aux tergiversations , aux approximations et encore moins aux improvisations.
Il s'agit d'un projet de société où chaque citoyen doit se sentir investi et concerné.
Une révolution culturelle , beaucoup plus qu'un modèle de développement. Et il faudra savoir considérer la sécheresse et la conjoncture énergétique mondiale comme une bénédiction tombée du ciel, et comme une opportunité pour faire bouger les choses.
Fort heureusement, dans ce gouvernement les départements de l'Equipement et celui de la Transition énergétique ont fait beaucoup pour faire avancer les choses .
Le train est sur les rails. Il est en marche et nous devons soutenir la cadence et il n'est plus question de reculer ou de rater ce rendez-vous.
Le Maroc dispose des compétences techniques et des ressources humaines nécessaires, alors il est temps de sonner le glas à l'inertie et l'immobilisme !
Ceci car la volonté de l'Etat doit s'imposer à tous , Conseils communaux , Wilayas et autres régions.
Franchement, si les responsables locaux ne sont pas conscients de ce qui se passe actuellement sur la planète et si surtout, ils n'ont pas les compétences pour prendre les bonnes décisions, nous risquons de beaucoup souffrir à l'avenir.
Le monde s'est engagé dans une course sans précédent et sans merci , où les grandes puissances ne se font aucun cadeau et où aucun répit ne sera accordé aux pays en retard !
En 2035 , il n' y aura plus que des voitures électriques dans l'espace européen même si l'état du parc nucléaire est alarmant , la Chine a d'ores et déjà expérimenté ses premiers prototypes de voitures solaires et ce n'est pas de la science-fiction !
C'est dire le chemin qui reste à parcourir chez nous en matière de transports en commun fonctionnant à l'énergie propre et durable .
L'éducation, arme fatale..
Cette révolution culturelle aura besoin de citoyens mûrs, responsables et conscients des enjeux actuels et futurs.
Nos écoles ont la lourde responsabilité de former une nouvelle génération nourrie d'une éthique et d'un souffle nouveaux en rapport avec les paradigmes qu'impose cette révolution.
Nos universités, Instituts et autres grandes écoles devront également se mettre au diapason de ce changement brusque et radical dans les modes de production d'énergie. Et plus généralement des stratégies de gestion de nos cités !
L'éducation est certainement une arme fatale , certes à double tranchant , mais le Maroc a des atouts de taille à mettre en jeu et à valoriser !
Des solutions existent et aujourd'hui, il n'est plus permis de faire du bâtiment sans isolation thermique vu le gâchis énergétique incroyable que cela entraîne en termes de chauffage et de climatisation !
Il n'est plus possible également de gaspiller de l'eau potable dans les toilettes alors que les eaux usées ménagères font très bien l'affaire.
Des pays comme l'Allemagne le font depuis trente ans déjà et il suffit de former les plombiers et d'obliger les promoteurs immobiliers à le faire.
Finalement, il serait légitime et opportun de mettre des panneaux solaires partout où cela est possible, voire là où le besoin est grand.
Plus particulièrement dans les campagnes et zones enclavées comme les montagnes pour les écoles, les centres de santé, les fours solaires , les hammams etc .
Des panneaux , de la même manière, sur les conduites et canalisations pour empêcher la vaporisation des eaux.
Innover pour survivre. Se réinventer pour ne pas mourir de soif .Se transformer pour ne pas périr, ne pas disparaitre.
Pour ne pas subir à nos dépens , à nos risques et périls et à nos frais surtout les prochains épisodes et péripéties à venir de la crise énergétique mondiale.
Ne pas subir le dérèglement climatique sans réagir pour donner à nos enfants et petits- enfants les moyens survivre.
Ainsi soit-il .
Par Hafid Fassi Fihri