Le colloque, organisé sous l'égide de spécialistes en histoire contemporaine, a pris une dimension académique approfondie. Les participants ont abordé des questions sensibles telles que le rôle des archives françaises dans la consolidation de l'intégrité territoriale du Maroc, la contribution des soldats marocains aux deux guerres mondiales aux côtés des alliés, ainsi que divers aspects des liens culturels et sociaux entre les deux pays, qui ont alimenté les discussions dans la salle.
Dr. Jalil El Adnani : Les archives françaises comme outil pour comprendre l'intégrité territoriale du Maroc
La présentation du Dr. Jalil El Adnani, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Mohammed V, a particulièrement attiré l’attention en raison de son analyse des archives françaises et de leur lien avec l'intégrité territoriale du Maroc. Spécialiste reconnu, El Adnani, qui a étudié de nombreuses archives secrètes dans les années 1980, a souligné l'importance de classer et de cataloguer ces archives récemment accessibles, ou qui le seront à l’avenir. Il a insisté sur la nécessité de localiser les principaux centres d'archives susceptibles de détenir des documents clés, tels que les archives sociales à Aix-en-Provence, celles du ministère des Affaires étrangères françaises, ainsi que les centres d'archives africaines à Dakar, Bamako et Nouakchott.
Le Dr. El Adnani a expliqué que l'accès à ces documents a considérablement progressé au cours de la dernière décennie, permettant aux chercheurs marocains de mieux comprendre les trois phases principales liées au Sahara marocain : avant l'occupation, durant l'occupation et après l'indépendance. Il a également évoqué l'évolution des discours français sur la question, allant des positions de figures comme le général Lyautey et le gouverneur André Bonamy, jusqu'aux perspectives des présidents français contemporains, de Jacques Chirac à Emmanuel Macron.
Dr. Mohamed Khnib : La contribution des Marocains aux guerres mondiales
De son côté, le Dr. Mohamed Khnib, historien spécialiste de l’histoire contemporaine, s’est concentré sur le rôle héroïque joué par les soldats marocains lors des Première et Seconde Guerres mondiales. Il a souligné que cette participation ne reflète pas seulement les liens militaires entre les deux pays, mais aussi la profondeur historique des relations qui remontent au règne du roi Louis XIV de France.
Khnib a rappelé que les soldats marocains ont fait partie des premières unités à entrer à Marseille lors de la libération de la ville pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a insisté sur la nécessité de mettre davantage en lumière ce rôle historique, non seulement dans les programmes scolaires et académiques marocains, mais aussi dans le contexte français, afin de rappeler aux générations actuelles les sacrifices faits par le Maroc pour l’indépendance de la France.
Nouria Zendafou : La documentation de la mémoire partagée
Nouria Zendafou, présidente de l’Association "Mémoire du Maroc et de la France", a abordé l’importance de documenter les relations historiques entre les deux pays à travers des initiatives culturelles et éducatives. Elle a expliqué que l’association œuvre à mettre en valeur la contribution des Marocains aux guerres mondiales, en la considérant comme un héritage commun qui renforce les liens entre les peuples.
Zendafou a également souligné les efforts de l’association pour organiser des expositions et des colloques visant à sensibiliser les jeunes générations, tant parmi la diaspora marocaine en France que les citoyens français, à l’importance de ces relations. Elle a plaidé pour un renforcement de la coopération entre les institutions marocaines et françaises afin de mettre en lumière cet aspect historique, tout en soulignant la nécessité de célébrer des événements communs qui unissent les deux pays, comme les sacrifices des soldats marocains lors de la libération de la France.
Des dimensions multiples des relations franco-marocaines
Au-delà des interventions, les débats publics ont exploré plusieurs aspects des relations franco-marocaines, notamment le rôle des archives dans la révélation de vérités historiques longtemps ignorées. Les participants ont également insisté sur l’importance de relire l’histoire du protectorat français au Maroc sous un prisme critique, en prenant en compte les intérêts des deux pays.
Tous les intervenants ont convenu que les relations entre le Maroc et la France vont bien au-delà des simples liens politiques ou économiques ; elles sont fondées sur des racines humaines et culturelles profondes. Parmi les recommandations, l’accent a été mis sur la nécessité d’investir dans ce passé commun pour renforcer le partenariat actuel entre les deux pays, face aux défis régionaux et internationaux actuels.
Les recommandations du colloque ont également souligné l'importance de promouvoir une coopération académique accrue entre les institutions marocaines et françaises, permettant un meilleur accès aux archives historiques et soutenant des recherches communes pour approfondir la compréhension des liens entre les deux nations. Enfin, il a été recommandé de mettre en valeur davantage la contribution des Marocains aux guerres mondiales, tant à travers les programmes éducatifs que dans les médias.
#histoire #France #Maroc
Dr. Jalil El Adnani : Les archives françaises comme outil pour comprendre l'intégrité territoriale du Maroc
La présentation du Dr. Jalil El Adnani, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Mohammed V, a particulièrement attiré l’attention en raison de son analyse des archives françaises et de leur lien avec l'intégrité territoriale du Maroc. Spécialiste reconnu, El Adnani, qui a étudié de nombreuses archives secrètes dans les années 1980, a souligné l'importance de classer et de cataloguer ces archives récemment accessibles, ou qui le seront à l’avenir. Il a insisté sur la nécessité de localiser les principaux centres d'archives susceptibles de détenir des documents clés, tels que les archives sociales à Aix-en-Provence, celles du ministère des Affaires étrangères françaises, ainsi que les centres d'archives africaines à Dakar, Bamako et Nouakchott.
Le Dr. El Adnani a expliqué que l'accès à ces documents a considérablement progressé au cours de la dernière décennie, permettant aux chercheurs marocains de mieux comprendre les trois phases principales liées au Sahara marocain : avant l'occupation, durant l'occupation et après l'indépendance. Il a également évoqué l'évolution des discours français sur la question, allant des positions de figures comme le général Lyautey et le gouverneur André Bonamy, jusqu'aux perspectives des présidents français contemporains, de Jacques Chirac à Emmanuel Macron.
Dr. Mohamed Khnib : La contribution des Marocains aux guerres mondiales
De son côté, le Dr. Mohamed Khnib, historien spécialiste de l’histoire contemporaine, s’est concentré sur le rôle héroïque joué par les soldats marocains lors des Première et Seconde Guerres mondiales. Il a souligné que cette participation ne reflète pas seulement les liens militaires entre les deux pays, mais aussi la profondeur historique des relations qui remontent au règne du roi Louis XIV de France.
Khnib a rappelé que les soldats marocains ont fait partie des premières unités à entrer à Marseille lors de la libération de la ville pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a insisté sur la nécessité de mettre davantage en lumière ce rôle historique, non seulement dans les programmes scolaires et académiques marocains, mais aussi dans le contexte français, afin de rappeler aux générations actuelles les sacrifices faits par le Maroc pour l’indépendance de la France.
Nouria Zendafou : La documentation de la mémoire partagée
Nouria Zendafou, présidente de l’Association "Mémoire du Maroc et de la France", a abordé l’importance de documenter les relations historiques entre les deux pays à travers des initiatives culturelles et éducatives. Elle a expliqué que l’association œuvre à mettre en valeur la contribution des Marocains aux guerres mondiales, en la considérant comme un héritage commun qui renforce les liens entre les peuples.
Zendafou a également souligné les efforts de l’association pour organiser des expositions et des colloques visant à sensibiliser les jeunes générations, tant parmi la diaspora marocaine en France que les citoyens français, à l’importance de ces relations. Elle a plaidé pour un renforcement de la coopération entre les institutions marocaines et françaises afin de mettre en lumière cet aspect historique, tout en soulignant la nécessité de célébrer des événements communs qui unissent les deux pays, comme les sacrifices des soldats marocains lors de la libération de la France.
Des dimensions multiples des relations franco-marocaines
Au-delà des interventions, les débats publics ont exploré plusieurs aspects des relations franco-marocaines, notamment le rôle des archives dans la révélation de vérités historiques longtemps ignorées. Les participants ont également insisté sur l’importance de relire l’histoire du protectorat français au Maroc sous un prisme critique, en prenant en compte les intérêts des deux pays.
Tous les intervenants ont convenu que les relations entre le Maroc et la France vont bien au-delà des simples liens politiques ou économiques ; elles sont fondées sur des racines humaines et culturelles profondes. Parmi les recommandations, l’accent a été mis sur la nécessité d’investir dans ce passé commun pour renforcer le partenariat actuel entre les deux pays, face aux défis régionaux et internationaux actuels.
Les recommandations du colloque ont également souligné l'importance de promouvoir une coopération académique accrue entre les institutions marocaines et françaises, permettant un meilleur accès aux archives historiques et soutenant des recherches communes pour approfondir la compréhension des liens entre les deux nations. Enfin, il a été recommandé de mettre en valeur davantage la contribution des Marocains aux guerres mondiales, tant à travers les programmes éducatifs que dans les médias.
#histoire #France #Maroc