Le pourboire, communément appelé "tip" dans les pays anglo-saxons, est une pratique largement répandue et considérée comme une véritable institution.

Contrairement à d'autres pays, où le service est inclus dans le tarif, aux États-Unis, par exemple, le pourboire n'est pas inclus et est presque obligatoire.
 
En conséquence, les terminaux de paiement par carte bancaire offrent désormais la possibilité de laisser un pourboire directement (généralement équivalent à 20% de l'addition) avant de procéder au paiement. Ce qui est désormais également le cas pour les caisses automatiques.
 
Dans les aéroports, les boulangeries ou les stades, la machine vous suggère de laisser un "pourboire", même si vous n'avez pas vu la présence d'un être humain pendant la transaction. Et ces sollicitations constantes commencent réellement à devenir ennuyeuses.

"Ils réduisent les coûts de main-d'œuvre en faisant des caisses en libre-service. Alors à quoi bon demander un pourboire? Et où va-t-il?" s’interroge un universitaire dans le Wall Street Journal.

 
Un autre client, qui s'est exprimé auprès du quotidien américain, critique le "chantage émotionnel" lié aux pourboires, en particulier lorsque le prix de sa bouteille d'eau, déjà élevé à l'aéroport, a augmenté de 20% supplémentaires.
 
Les entreprises affirment de leur côté que ces fonds sont redistribués au personnel conformément aux lois fédérales et locales en vigueur.

Cependant, selon Holona Ochs, professeure à l'Université de Lehig, les pourboires générés par les machines ne sont pas nécessairement destinés aux employés, car les machines ne sont pas soumises aux règles en vigueur.
 
Selon elle, ces nouvelles pratiques sont plutôt perçues comme "un moyen de générer davantage de revenus pour l'entreprise".
 
Aux Etats-Unis, les pourboires sont aussi une méthode controversée de certains employeurs pour de ne pas augmenter les salaires fixes des employés.

L'odj avec TVAnouvelles