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Démissions en cascade au Pjd (625.69 Ko)
La nouvelle a dû ébranler les militants marocains des droits humains. Mustapha Ramid, le titulaire du maroquin, a démissionné. Son bilan à ce poste est encore plus concis que le communiqué annonçant son débarquement volontaire du gouvernement.
Mais on dit le ministre polygame gravement souffrant, aussi souhaitons lui un bon rétablissement. Peut-être même avant les échéances électorales, si Dieu le veut.
Puis s’est abattu sur la tête des pjdistes barbus et voilés une autre information de même disposition, mais cette fois, c’est le président de leur conseil national, Driss El Azami, qui claque la porte.
C’est l’hémorragie au sein du PJD. Faute d’explications officielles et détaillées, les commentaires vont bon train.
Se rappelant la référence aux esprits maléfiques de l’ancien chef du gouvernement et éternel leader pjdiste, Abdelilah Benkiran, certains disent qu’il faut exorciser les démissionnaires.
D’autres, cherchant des explications moins mystiques, penchent plutôt pour un Pjd prochainement dédoublé par effet miroir, l’image ne reflétant pas forcément la structure entachée par l’exercice du pouvoir.
À en croire les tenants de cette théorie, Benkiran aurait consulté son psychiatre préféré, le Dr El Othmani, en raison des signes aggravés de schizophrénie que les Marocains discernent clairement sur le Pjd. Ce dernier lui aurait conseillé une thérapie directement inspirée du chat de Schrödinger.
D’après la célèbre expérience de pensée menée par le physicien autrichien, un chat enfermé dans une cage à côté d’un flacon de gaz mortel peut être soit mort, soit vivant… soit, dans des états superposés, c'est à dire les deux à la fois ! C’est tout le charme de ce paradoxe de mécanique quantique que le Pjd pourrait électoralement exploiter.
On peut déjà s’imaginer tout l’enrichissement que peut apporter ce dédoublement de personnalité assumé au débat politique.
« Tu es islamiste membre du Pjd ? »
« Oui »
« Tu appartiens donc au parti qui a dirigé le gouvernement durant deux mandats de suite »
« Non »
« Comment ça ? »
« Il est vrai que je suis islamiste membre du parti au pouvoir, mais en même temps, j’appartiens à un courant interne dissident, qui développe en fait exactement les mêmes idées politiques. Je suis donc, selon les circonstances, l’un ou l’autre, puisqu’en fin de compte, je suis les deux à la fois ».
Le sage chinois Lao Tseu disait : « Si tu te tapes la tête contre un vase et que ça sonne creux, n'en déduis pas pour autant que le vase est vide ».
Par Ahmed NAJI
Mais on dit le ministre polygame gravement souffrant, aussi souhaitons lui un bon rétablissement. Peut-être même avant les échéances électorales, si Dieu le veut.
Puis s’est abattu sur la tête des pjdistes barbus et voilés une autre information de même disposition, mais cette fois, c’est le président de leur conseil national, Driss El Azami, qui claque la porte.
C’est l’hémorragie au sein du PJD. Faute d’explications officielles et détaillées, les commentaires vont bon train.
Se rappelant la référence aux esprits maléfiques de l’ancien chef du gouvernement et éternel leader pjdiste, Abdelilah Benkiran, certains disent qu’il faut exorciser les démissionnaires.
D’autres, cherchant des explications moins mystiques, penchent plutôt pour un Pjd prochainement dédoublé par effet miroir, l’image ne reflétant pas forcément la structure entachée par l’exercice du pouvoir.
À en croire les tenants de cette théorie, Benkiran aurait consulté son psychiatre préféré, le Dr El Othmani, en raison des signes aggravés de schizophrénie que les Marocains discernent clairement sur le Pjd. Ce dernier lui aurait conseillé une thérapie directement inspirée du chat de Schrödinger.
D’après la célèbre expérience de pensée menée par le physicien autrichien, un chat enfermé dans une cage à côté d’un flacon de gaz mortel peut être soit mort, soit vivant… soit, dans des états superposés, c'est à dire les deux à la fois ! C’est tout le charme de ce paradoxe de mécanique quantique que le Pjd pourrait électoralement exploiter.
On peut déjà s’imaginer tout l’enrichissement que peut apporter ce dédoublement de personnalité assumé au débat politique.
« Tu es islamiste membre du Pjd ? »
« Oui »
« Tu appartiens donc au parti qui a dirigé le gouvernement durant deux mandats de suite »
« Non »
« Comment ça ? »
« Il est vrai que je suis islamiste membre du parti au pouvoir, mais en même temps, j’appartiens à un courant interne dissident, qui développe en fait exactement les mêmes idées politiques. Je suis donc, selon les circonstances, l’un ou l’autre, puisqu’en fin de compte, je suis les deux à la fois ».
Le sage chinois Lao Tseu disait : « Si tu te tapes la tête contre un vase et que ça sonne creux, n'en déduis pas pour autant que le vase est vide ».
Par Ahmed NAJI