D'un côté, le royaume voit dans les actifs numériques un levier d'innovation financière et de progrès technologique. Les autorités marocaines ont ainsi mis en place un cadre réglementaire visant à encadrer l'utilisation des cryptomonnaies, sans pour autant les interdire.
 

Ce cadre prévoit notamment l'obligation pour les plateformes d'échange de cryptoactifs d'obtenir une autorisation préalable de la Banque centrale du Maroc. Des exigences en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme ont également été introduites.
 

Cependant, de nombreux observateurs estiment que ce cadre réglementaire reste encore trop restrictif, freinant le développement de l'écosystème local des cryptomonnaies. Certains acteurs réclament une approche plus souple, permettant une meilleure intégration de ces technologies innovantes.
 

Au-delà des aspects réglementaires, la question de l'adoption des cryptomonnaies par le grand public marocain reste également en suspens. Malgré un intérêt croissant, notamment chez les jeunes, la méfiance et la méconnaissance du grand public constituent encore des freins importants.
 

Face à ces défis, le Maroc doit trouver un équilibre subtil entre l'encadrement des risques et la promotion de l'innovation. Une réflexion approfondie sur les modèles de régulation les plus adaptés semble nécessaire pour permettre le développement sain et responsable des cryptomonnaies dans le royaume.