La crise imminente de la gestion des déchets à Casablanca soulève des préoccupations urgentes alors que la décharge actuelle de Médiouna, recevant quotidiennement 4000 tonnes de déchets, approche de sa saturation d'ici dix-huit mois.

Les autorités locales sont confrontées à la nécessité de trouver rapidement une solution viable pour traiter les déchets de la métropole et de ses environs.

Le Conseil de la Ville de Casablanca est actuellement en quête d'un emplacement adéquat pour établir une nouvelle décharge publique, selon Moulay Ahmed Afilal, vice-président de la mairie de Casablanca.

Il souligne l'urgence de cette démarche, soulignant que dans un an et demi, la décharge de Médiouna ne pourra plus accueillir la quantité croissante de déchets produits quotidiennement par la métropole et ses environs.

Afilal affirme que le Conseil envisage un nouveau modèle de gestion des déchets, incluant la construction d'une nouvelle usine dédiée au tri et au traitement des déchets ménagers.

Cependant, cette proposition suscite des controverses et des contestations à Médiouna, où la population locale refuse catégoriquement l'ouverture d'une nouvelle décharge dans leur région, exhortant le Conseil à explorer d'autres alternatives.

Une lueur d'espoir émerge avec l'intervention du nouveau wali, Mohamed Mhidia, qui a débloqué le dossier du centre d'enfouissement et de valorisation des déchets de Casablanca dès son arrivée.

Sur instruction du ministère de l'Intérieur, un terrain controversé dans la commune de Mejjatia Ouled Taleb a été retenu pour accueillir le nouveau centre.

La commune de Casablanca a récemment lancé un appel international pour la préqualification des sociétés éligibles à la gestion déléguée du centre d'enfouissement.

Ce centre, prévu dans la commune de Mejjatia Ouled Taleb, devrait couvrir une superficie de 260 hectares et recevoir les déchets ménagers de Casablanca ainsi que ceux des communes de Médiouna et Nouaceur.

Le projet prend une importance cruciale compte tenu de la production quotidienne de plus de 6 000 tonnes de déchets en 2023 uniquement dans les provinces de Casablanca, Nouaceur et Médiouna.

Avec une prévision de 2,791 millions de tonnes de déchets en 2043, la nécessité d'un centre d'enfouissement et de valorisation devient impérative.

Le plan prévoit un traitement efficace des lixiviats stockés dans les anciennes décharges, la mise en place d'un centre de tri semi-mécanique, et des installations pour atteindre un taux de valorisation des déchets d'au moins 25%.

Les candidats à la gestion déléguée devront également présenter des solutions pour l'élimination du stock de lixiviat en moins de deux ans.

L'appel à préqualification fixe des critères stricts pour les candidats, exigeant des capitaux propres supérieurs ou égaux à 300 millions de DH, un chiffre d'affaires annuel d'au moins 200 MDH, et une expérience significative dans le domaine de l'exploitation des décharges contrôlées.

Le Conseil de la Ville se prépare à lancer un appel d'offres pour sélectionner l'entreprise chargée de la gestion du secteur. Cependant, les défis persistants liés à la localisation de la nouvelle décharge suscitent des préoccupations parmi la population locale.

Alors que les autorités cherchent à résoudre ce problème imminent, la question demeure de savoir si la nouvelle initiative, appuyée par le wali, apportera une solution durable au problème croissant des déchets à Casablanca.